Cameroun – Covid-19: L’industrie touristique broie du noir

Les chutes de Nachtigal

Aux abois, les travailleurs du secteur du tourisme au Cameroun ne savent plus où donner la tête, tellement leurs activités tournent au ralenti depuis la mise en pratique le 17 mars dernier des mesures gouvernementales de riposte contre la propagation du Covid-19.

S’il y a un domaine d’activité qui suffoque sans pour autant occulter les autres depuis le déclenchement en décembre 2019 de la pandémie du coronavirus dans le monde, et dont la situation s’est empirée avec la mise en pratique par le Cameroun des premières mesures gouvernementales de riposte contre le covid-19 du 17 mars dernier, c’est sans conteste celui du tourisme.

En effet, déjà grippé, le secteur touristique camerounais se meurt depuis un mois avec la mise en pratique des mesures gouvernementales de riposte contre la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus que sont entre autres : la fermeture des frontières, la limitation des déplacements à l’interne, l’interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes, la fermeture des débits de boissons et autres lieux de loisir à partir de 18 heures. Situation ayant entrainée la limitation, voire la quasi disparition des touristes dans les différents sites dont dispose le Cameroun, ainsi que dans les villes et villages du triangle national. C’est donc tout un secteur générateur de revenus qui est ainsi en berne, entrainant par ricochet
des manques à gagner incommensurables pour tous les secteurs d’activités qui gravitent tout autour du domaine touristique.

Ainsi, si plages, parcs, montagnes, chutes et autres sites touristiques que comptent notre pays sont aujourd’hui déserts du fait de l’absence de visiteurs et autres touristes venant de l’extérieur tout comme de l’intérieur, tel est également le cas des hôtels, auberges, maisons de passage, restaurants bars et autres lieux de loisirs. Au grand dam non seulement de l’industrie touristique, mais aussi des entrepreneurs et des travailleurs qui vivent des activités liées au tourisme. « Regardez, tout est à l’arrêt, les chambres sont vides, le bar, la piscine. Bref, nos activités ne marchent plus, vraiment si cette situation perdure, nous allons être obligés de fermer », indiquait un responsable d’hôtel de la cité balnéaire de Kribi. Avant d’ajouter, « je suis obligé, face à cette situation de mettre en congé technique une bonne partie de mon personnel ». Démontrant ainsi le calvaire que vivent les employés non seulement de ces établissements d’hébergement, mais également de tous ceux qui survivent des activités liées au tourisme tels que les artisans, les restaurateurs, les agences de voyage, les bars, les boites de nuits, etc. Et pour ne pas arranger la situation, le chef de l’Etat vient une fois de plus, le 16 avril dernier de prendre la décision de reconduire pour une durée supplémentaire de 15 jours les 13 mesures édictées le 17 mars. C’est dire que la sortie de l’auberge n’est pas proche pour l’industrie touristique qui pourrait toutefois bénéficier des mesures d’accompagnement gouvernementales de soutien aux secteurs d’activité en difficultés.

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