Cameroun – Covid-19: Les agences de voyage ne respectent pas les mesures à Maroua

agences de voyage à Maroua

Touristique Express Maroua 1 ce dimanche, 19 avril. A 11h30. Deux dispositifs de lavage de mains, -sur les sept que compte l’agence accueillent à l’entrée tout usager.

À l’intérieur, presque tous les passagers, masques de protection contre le Covid-19 bien en vue, se bousculent au guichet pour s’offrir un ticket de voyage. D’autres passagers, eux, attendent d’embarquer. Contrairement à il y a un mois, les uns et les autres intègrent bon gré mal gré le port de masque. Ce que, dans cette agence de voyage, l’accès dans le bus est conditionné par le port du cache-nez. Une décision qui fait suite au train des mesures gouvernementales, complétées par celles du ministre des transports, rendant obligatoires ce gadget pour tout usager à bord d’un véhicule de transport urbain ou interurbain. «Avant même les instructions complémentaires du Premier ministre, qui a rendu obligatoire le port de masques à tous les usagers, nous l’avons déjà institué chez nous. Beaucoup de nos passagers qui ont essayé de passer outre cette décision ont été purement et simplement descendus du véhicule, et leur argent restitué. Il y va de notre intérêt, au-delà de tout » a indiqué le chef d’agence. Pour Myede Salem, c’est une mesure parmi tant d’autres qu’elle s’efforce à respecter et faire respecter.

Il s’agit par exemple de la réduction du nombre des places prescrites et surtout la mesure de distanciation sociale. « Nous sommes allés au-delà de ce qui a été demandé. Pour le bus de 70 places par exemple, nous n’atteignons que très rarement le nombre de 50. Ce matin, tous les bus sont partis avec en moyenne 40 passagers. Alors que le bus de 30 places, prend désormais 19 personnes », explique le chef d’agence. Ce qui met déjà à rude épreuve la société, contrainte de supporter des charges exorbitantes. «Un bus qui quitte Ngaoundéré pour Maroua a besoin d’une nouvelle lame qui coûte à peu près 150000 Fcfa. Il y a d’autres charges importantes que l’Etat doit nous permettre d’alléger, à travers la baisse du prix du carburant, la réduction de certaines taxes», souhaite-t-elle. Pour les usagers, l’on s’adapte. «Au niveau de l’agence, il y a des efforts remarquables.

Nous voyageons confortablement, même s’il faut regretter quand de légers réajustements du prix. Ce n’est qui est d’ailleurs compréhensible dans les circonstances actuelles», a expliqué Mairamou Danda, une passagère en partance pour Yaoundé. Globalement le nombre de départs connaît une diminution drastique, passant de 10 à 12 départs journaliers pour Ngaoundéré-Yaoundé à 5-6 départs à ce jour. Si la mesure du port de masque semble respectée dans les différentes agences de voyages de la ville, celle liée au nombre de personnes et de distanciation sociale fait l’objet de la résistance. À l’agence Mokolo Express par exemple le bus de 70 places, immatriculé NO 273AR, qui embarquait ce dimanche, 19 avril à 13h 30 pour Mokolo affichait au complet le nombre des places disponibles. Violant par là même la mesure de distanciation sociale d’un mètre.

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