Cameroun – Cable WACS: Les prix des appels téléphoniques baisseront très bientôt





Jean Pierre Biyiti bi Essam, ministre des Postes et Télécommunications revient sur les retombées attendues de l’exploitation du WACS.
Monsieur le ministre, en rétrocédant récemment la gestion du câble WACS il y a quelques jours à l’entreprise Camtel, vous annonciez que cette infrastructure devrait contribuer à réduire le coût des appels téléphoniques. Concrètement, quel en sera l’impact ?[pagebreak]Le câble WACS peut transporter jusqu’à 40 gigabits. Avec les effets d’économie d’échelle qui s’en suivront, les tarifs des communications subiront une baisse appréciable.
Mais, il n y a pas que les coûts des appels téléphoniques. Il s’agit des communications électroniques de manière générale. Imaginez que pour entrer dans une ville, les usagers empruntent une route à deux voies et qu’un matin, cette route dispose de dix (10) voies.
Vous voyez l’avantage. Les usagers seront désormais plus nombreux à entrer dans la ville, très rapidement et ils seront à l’abri des embouteillages. C’est un peu comme cela que fonctionne une station d’atterrissement.
Au départ, le Cameroun en avait une (le SAT-3) à Douala qui avait une certaine capacité. Sur instructions de la Haute hiérarchie, le Cameroun a acquis une deuxième à Limbé avec une capacité dix fois plus grande. Ce point d’atterrissement pourra également contribuer à l’amélioration substantielle du taux de pénétration de l’Internet au Cameroun notamment, grâce à des offres de prix plus attractifs des capacités internationales des câbles sous-marins, en plus d’un développement harmonieux des réseaux à fibre optique sur l’ensemble du territoire national.

Peut-on avoir une estimation de cette baisse des tarifs et savoir à quelle échéance les Camerounais pourront-ils commencer à en bénéficier ?
Nous savons que les Camerounais attendent impatiemment la baisse des coûts des communications. Ces prix baisseront très très bientôt, juste le temps que l’opérateur historique prenne en main l’infrastructure. Par exemple, il lui faudra sans délais construire la liaison de transmission devant relier Limbe à ce point d’atterrissement.

Quelles sont les autres améliorations en termes de service auxquelles les Camerounais sont en droit de s’attendre du fait de l’acquisition de cette infrastructure?
Avec cette infrastructure, les Camerounais devront avoir un accès à haut débit à Internet. Ainsi, de nouveaux services vont se développer avec des débits de plus en plus rapides et des prix modulés en fonction des options choisies. Ce sera, par exemple, la possibilité, via une Box, d’accéder aux services Internet, téléphone et télévision, par une simple ligne téléphonique. Je n’oublie pas la possibilité de l’introduction du Triple play. On nomme offre triple play les abonnements (forfait) incluant la télévision, l’internet à haut débit et la téléphonie.

La qualité des communications reste fortement marquée par un réseau encombrée en permanence. Est-ce aussi le WACS qui mettra un terme à ces désagréments ?
L’encombrement était juste dû à la bande passante du SAT-3 qui n’arrivait plus à véritablement supporter le volume du trafic avec la demande qui augmentait quotidiennement.
La station d’atterrissement viendra booster ce débit et nous osons croire que les problèmes d’encombrement très bientôt seront un lointain souvenir.

Y a-t-il un volet sécurisation de la fibre ?
Je peux répondre à cette question par l’affirmative, car il est prévu à terme, la connexion directe maritime et terrestre du point d’atterrissement WACS et du point d’atterrissement SAT-3, de sorte que, en cas de rupture ou de perturbation du câble SAT-3, le trafic de celui-ci soit routé sur le point d’atterrissement WACS et inversement.

Quel rôle les opérateurs du secteur aurontils à jouer dans la matérialisation de tous ces bénéfices ?
Tous les opérateurs doivent avoir un accès à cette infrastructure. C’est d’ailleurs ce que j’ai prescrit à la CAMTEL, c’est-à-dire de garantir à tous les acteurs du marché qui en feront la demande, un accès aux capacités internationales sur le WACS de façon objective, transparente et non-discriminatoire. Il faudra aussi fixer les tarifs de vente des capacités orientés vers les coûts, afin de favoriser un accès généralisé et à moindre coût à l’Internet. Ces opérateurs, à leur tour, pourront grâce à la concurrence jouer un rôle déterminant dans la baisse des coûts des communications et vont ouvrir à leurs abonnés un éventail de services qui existent sous d’autres cieux, à l’instar de la télévision numérique, de l’Internet à haut débit, le télé-enseignement, la visioconférence, etc…, bref, nous pouvons aisément dire que les autoroutes de l’information sont désormais une réalité au Cameroun. Les consommateurs en seront les premiers bénéficiaires.

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