La défenseure des droits humains Alice Nkom fait face à un acharnement judiciaire sans précédent. Amnesty International dénonce une manœuvre d’intimidation qui s’inscrit dans un contexte plus large de répression contre la société civile camerounaise.
Des accusations graves qui ne tiennent pas
La présidente du REDHAC est sommée de s’expliquer devant le préfet du Wouri et la gendarmerie nationale. Des convocations qui interviennent après la suspension arbitraire de son organisation et trois autres ONG pour des motifs qualifiés de fallacieux par les observateurs.
Le ministère de l’Administration territoriale invoque des « financements illicites » et une mystérieuse « démarche conspirationniste ». Plus troublant encore, une dénonciation au tribunal militaire accuse Nkom de soutenir les groupes armés anglophones.
Le comité des Nations unies contre la torture vient d’ailleurs de tirer la sonnette d’alarme sur le sort des défenseurs des droits humains au Cameroun. Entre arrestations arbitraires, torture et disparitions forcées, le tableau dressé est particulièrement sombre.