Auf Afrique Centrale et Grands Lacs

Cameroun – Afrique Centrale et Grands Lacs : L’Auf veut stopper la fuite des cerveaux pour développer la sous-région

Société

L’Agence Universitaire de la Francophonie ( AUF) a tenu une rencontre entre doctorants, enseignants et experts à Yaoundé la capitale politique du Cameroun. C’était du 06 au 10 décembre 2021. Le campus de l’Université catholique d’Afrique centrale ( UCAC) a servi de cadre à ces assises de cinq jours. Les travaux étaient reconnus sous l’appellation de collège doctoral.

Il a donc été question de réunir, mettre ensemble deux secteurs d’étude différents : les sciences sociales et humaines et celui des sciences identifiées comme dures à l’instar des mathématiques, l’informatique, la biologie. Les deux collèges doctoraux ont réuni environ 70 étudiants venus du Gabon, de la République Démocratique du Congo, et naturellement du Cameroun le pays hôte. L’objectif des travaux était de réunir les doctorants, afin de leur permettre d’avoir à leur disposition, des encadrants et des experts hautement qualifiés.

En clair il convient d’aider les apprenants à mener leurs recherches dans de bonnes conditions scientifiques, et pouvoir à leur tour transmettre des connaissances bien normées dans les universités africaines. Pour les experts, il n’est plus question pour les jeunes chercheurs de faire un voyage sans retour vers les pays occidentaux, à cause du bon traitement reçu hors des frontières locales. La directrice régionale de l’AUF Afrique Centrale et Grands Lacs, la professeure Aïssatou Sy Wonyu l’a décrié en ces termes:  »la mondialisation scientifique est une réalité et malheureusement l’Afrique n’est présentée que sous la forme de fuite de cerveaux […] il est aujourd’hui plus qu’imperatif que l’Afrique Centrale maintienne ses chercheurs dans ses laboratoires afin de les enraciner aux sources pour être au pas avec le reste du monde.

Aïssatou Sy Wonyu

Le système éducatif africain doit maintenant former des têtes bien faites et pouvoir les garder en place car ces jeunes donneront à leur tour une formation de qualité aux générations futures, sachant que le développement technologique d’une contrée passe par les recherches scientifiques.’ Et pour ce faire, l’AUF pense assurer les conditions de travail aux chercheurs africains . Elle offre des conditions meilleures en matière d’encadrement dans les universités partenaires. D’où la nécessité de rentrer finir leurs thèses dans leurs pays d’origine tout en sachant qu’il ya espoir de voler de ses ailes, avec des outils reçus pendant des séminaires des collèges doctoraux susceptibles de stimuler des emplois décents.

Epiphane Kinhoun le vice-recteur de l’UCAC est également allé dans le même sens en déclarant qu »’il est temps de rassembler doctorants et encadreurs dans un même milieu pour recevoir des formations complémentaires sur des recherches documentaires dignes d’encadrement scientifique de haut niveau et ainsi favoriser l’ouverture des chercheurs à l’international et aussi le développement des partenariats internationaux scientifiques. » Car la concentration de cerveaux assurée dans la sous-région fera une nouvelle page au développement. Il est donc important pour l’AUF de soutenir les formations doctorales pour les rendre plus performantes et par là, donner à l’Afrique Centrale une fierté pour la qualité des recherches menées sur place. Et offrir sur ce, un cadre propice digne d’une éducation de qualité et assurer à ses fils un lendemain meilleur.

Rappelons que l’Auf est une association mondiale d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche francophone, et installée à Yaoundé depuis 1995. Elle agit pour une francophonie universitaire engagée dans le développement économique social de la société.

237online.com : Huguette Manyim

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