Cameroun – Saison des pluies : ruée sur les accessoires à Yaoundé

Accessoires de pluie au Cameroun – forte demande sur les marchés de Yaoundé

À Yaoundé, les parapluies et bottes se vendent comme des beignets chauds ! Depuis le 15 octobre 2025, la capitale connaît une explosion de la demande en accessoires de pluie. Martine Nsambo, mère de quatre enfants, affirme avoir dépensé plus de 200 000 F CFA pour équiper sa famille. « Ce n’est pas du luxe, c’est une question de survie ! », dit-elle. Sur les marchés de Mfoundi ou Mokolo, les commerçants jubilent. Mais pourquoi ces produits deviennent-ils si indispensables à chaque averse ?

☔ Les marchés de Yaoundé tournent à plein régime

Les vendeurs d’accessoires de pluie ont le sourire. Dans les marchés de Yaoundé, parapluies, imperméables et bottes trouvent preneurs à une vitesse folle.

« Depuis que la pluie a commencé, mes ventes ont doublé. Les gens n’attendent plus la première goutte pour s’équiper », confie Paul Rouitang, vendeur au marché Nsam.

Les prix varient selon la qualité :

  • Pullovers enfants : entre 10 000 F et 15 000 F CFA ;
  • Pullovers adultes : entre 12 000 F et 22 000 F CFA ;
  • Bottes : à partir de 500 F CFA ;
  • Manteaux : entre 3 500 F et 5 900 F CFA.

Une véritable manne pour les commerçants qui voient leurs revenus grimper dès les premières pluies.

🧥 Les familles se ruent sur les équipements de protection

Pour beaucoup de parents, cette période est un casse-tête financier. Martine Nsambo, employée de bureau, explique :

« Entre les parapluies, les bottes et les pulls pour mes quatre enfants, j’ai dépensé plus de 100 000 F ! Mais au moins, ils ne tombent plus malades chaque fois qu’il pleut. »

Les marchés populaires comme Mokolo, Etoudi ou Essos battent leur plein. Même les automobilistes en profitent : les vendeurs de balais d’essuie-glaces écoulent désormais leur stock à 5 000 F CFA, parfois plus.

Selon Dovis Kamga, vendeur de pièces d’occasion, « la pluie, c’est la saison bénie pour nous ». Une phrase qui illustre bien l’esprit d’opportunité des petits commerçants camerounais.

💸 Un phénomène économique bien ancré

Derrière cette hausse de la demande se cache une réalité sociale : la majorité des ménages cherchent à se prémunir contre les refroidissements et les maladies liées aux intempéries.

« Les enfants tombent vite malades. Mieux vaut investir dans un bon imperméable que payer les soins à l’hôpital », souligne un commerçant de la zone du marché Central.

Les importations de produits chinois et turcs contribuent également à maintenir les prix abordables. Même si certains articles coûtent plus cher dans les grandes surfaces, les marchés de proximité restent le premier choix des Yaoundéens.

Entre nécessité et opportunité commerciale, la saison des pluies transforme les marchés de Yaoundé en véritables galeries à ciel ouvert. Les parapluies colorés deviennent presque un symbole de survie urbaine. Mais avec le dérèglement climatique, la question se pose : jusqu’à quand les pluies continueront-elles à dicter le rythme des affaires ?

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