Le massacre de Ngarbuh, au Cameroun, qui a eu lieu il y a trois ans, a été marqué par l’assassinat de 22 personnes perpétré par les forces de défense et de sécurité.
Malheureusement, les promesses de la présidence de la République pour rendre hommage aux victimes n’ont jamais été tenues. À l’approche de la commémoration de cet événement, l’avocat Agbor Balla a appelé le président de la République à respecter les mesures prises en avril 2020, qui prévoyaient l’exhumation des corps des victimes inhumées de manière précipitée et la construction d’une sépulture digne en mémoire des victimes. De plus, un recensement des ayants droits des victimes devait être réalisé et l’État devait leur verser des indemnisations et compensations appropriées. Malheureusement, trois ans après la tuerie, aucune de ces mesures n’a été mise en place.
Le procès qui s’est ouvert au tribunal militaire n’avance pas, laissant les familles dans la détresse et dans l’attente de justice. Cela porte atteinte au Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui dispose que la famille a droit à la protection de la société et de l’État. Les familles des victimes de Ngarbuh sont en attente d’une assistance de l’État.
Les familles des victimes n’ont pas bénéficié d’un accompagnement psychologique et encore moins d’une assistance judiciaire de l’État. Si vous allez aujourd’hui à Ngarbuh, rien ne va vous indiquer qu’il y a eu 22 civils tués le 14 février 2020 dans cette localité. Le gouverneur de la région du Nord-Ouest s’était rendu à Ngarbuh pour distribuer de l’argent à certaines familles des victimes, mais les montants distribués n’ont jamais été communiqués, et plusieurs des victimes n’ont jamais reçu cet argent.
Malgré tout, l’activiste des droits de l’homme Cyrille Rolande Bechon souligne que les victimes de Ngarbuh n’ont jamais bénéficié de l’attention particulière des autorités. Les familles des victimes ont été lésées, et cela montre que les proches des victimes ne bénéficient pas d’une assistance de l’État.
En conclusion, il est important de rappeler que le massacre de Ngarbuh a été un événement tragique pour le Cameroun. Trois ans après, les victimes ont été complètement oubliées par l’État, et les mesures prises en avril 2020 n’ont jamais été effectives. Les familles des victimes continuent d’attendre que justice leur soit rendue, et l’État doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour leur fournir une assistance appropriée.