La mort du jeune paysan Magloire Tang Ndjock en garde à vue dans la cellule de la brigade de Pouma continue de susciter l’indignation des organisations de défense des droits de l’homme au Cameroun.
Dans un rapport annuel sur la situation des droits de l’homme pour l’année 2022, présenté en février 2023, les ONG dénoncent les difficultés que rencontrent les membres de la famille pour connaitre les circonstances exactes du décès de leur proche. Les résultats de l’autopsie réalisée n’ont jamais été communiqués à la famille et les organisations de la société civile s’inquiètent de la tournure que prend cette affaire devant le tribunal militaire de Douala. Les présumés meurtriers de Magloire Tang Ndjock ne sont toujours pas jugés, ce qui suscite l’indignation de l’opinion publique camerounaise.
Magloire Tang Ndjock, un jeune cultivateur âgé d’une trentaine d’années et père de cinq enfants, a été retrouvé mort dans la nuit du 20 au 21 juillet 2021 dans la cellule de la gendarmerie de Pouma, ville située dans le département de la Sanaga-maritime. Après son décès, la Compagnie de gendarmerie d’Edéa ainsi que la Légion de gendarmerie du littoral avaient été saisis du dossier. Depuis décembre 2021, la famille de la victime a été convoquée au tribunal militaire de Douala. Après les confirmations des dépositions faites lors de l’enquête préliminaire, le tribunal leur avait demandé de rentrer attendre les notifications des convocations à comparaitre. L’affaire a été enrôlée depuis le 6 septembre 2022, mais la famille de la victime n’a pas été notifiée à la première audience, ce qui a conduit à un renvoi de l’affaire au 4 octobre 2022 pour la mise en état du dossier. À l’audience du 1er novembre, les prévenus étaient absents, ce qui a conduit à un nouveau renvoi de l’affaire. Lors de la dernière audience tenue le 7 février dernier, les prévenus étaient encore absents, ce qui a suscité des doutes sur le sérieux du procès. Les associations de défense des droits de l’homme dénoncent des irrégularités qui ne garantissent pas un procès équitable.
Selon les organisations de défense des droits de l’homme, Magloire Tang Ndjock aurait été torturé par les gendarmes au moment où il était en garde à vue. La famille de la victime exige justice, mais elle rencontre des difficultés pour faire entendre sa voix. Les ONG dénoncent un procès truqué et réclament une enquête approfondie pour faire la lumière sur cette affaire. La mort de Magloire Tang Ndjock suscite l’indignation de l’opinion publique camerounaise, qui s’interroge sur les circonstances exactes de son décès. Les présumés meurtriers de Magloire Tang Ndjock ne sont toujours pas jugés, ce qui alimente les soupçons d’impunité dont bénéficieraient certains membres des forces de l’ordre au Cameroun.
La mort de Magloire Tang Ndjock n’est pas un cas isolé dans le pays. Depuis plusieurs années, les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent régulièrement les abus commis par les forces de sécurité camerounaises. En effet, les violences policières, les arrestations arbitraires et la torture sont des pratiques courantes dans le pays, en particulier dans les régions anglophones en proie à un conflit depuis plusieurs années.
En janvier 2021, Amnesty International avait publié un rapport accablant sur la situation des droits de l’homme au Cameroun, dans lequel l’ONG dénonçait les exécutions extrajudiciaires, les arrestations arbitraires et la torture commises par les forces de sécurité. Selon l’organisation, ces pratiques ont été favorisées par une impunité quasi-totale dont bénéficient les auteurs de ces violations des droits de l’homme.
Face à cette situation, les organisations de défense des droits de l’homme appellent à une réforme en profondeur des forces de sécurité camerounaises pour mettre fin à l’impunité et garantir le respect des droits de l’homme. Elles réclament également la mise en place d’une enquête indépendante sur la mort de Magloire Tang Ndjock pour faire la lumière sur cette affaire et rendre justice à sa famille.
La mort de Magloire Tang Ndjock dans la cellule de la gendarmerie de Pouma continue de susciter l’indignation des organisations de défense des droits de l’homme au Cameroun. Les présumés meurtriers ne sont toujours pas jugés, ce qui renforce les soupçons d’impunité dont bénéficieraient certains membres des forces de l’ordre dans le pays. Cette affaire souligne la nécessité d’une réforme en profondeur des forces de sécurité camerounaises pour garantir le respect des droits de l’homme et mettre fin à l’impunité.