Boko Haram: l’intervention militaire parmi les options à l’étude à la CEEAC réunie à Yaoundé

Le front contre Boko Haram pourrait s’élargir bientôt avec l’intervention militaire mentionnée parmi les options à l’étude à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) réunie à Yaoundé, en guise de solidarité envers le Cameroun, membre de cette organisation sous-régionale touché par les activités terroristes de la secte islamiste nigériane.En prélude à un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement prévu lundi dans la même ville, une session spéciale de la commission de défense et de sécurité de la CEEAC se tient jeudi et vendredi dans la capitale camerounaise, avec « un seul point à l’ordre du jour : la stratégie sous-régionale pour la lutte contre le groupe Boko Haram », indique le programme officiel.
« Comme le stipule le Pacte d’assistance mutuelle des Etats membres de la CEEAC, toutes les options sont ouvertes pour voler au secours du Cameroun : militaire, logistique, financière, humanitaire et même diplomatique. Pour l’option militaire, les pays pourraient décider d’envoyer des troupes combattre en soutien à l’armée camerounaise », a confié à Xinhua une source de la CEEAC.
Pour cette assistance, quelques noms de pays disposés à engager leurs soldats dans le champ de bataillé sont avancés. Parmi eux figure l’Angola, dont le président José Eduardo dos Santos passe pour un ami de son homologue camerounais Paul Biya.
D’après cette source encore, l’hypothèse d’un appui en armement est aussi contenue dans les propositions inscrites dans l’agenda des discussions des membres de la commission de défense et de sécurité composée des chefs d’état-major et des commandants des corps de police et de gendarmerie des pays de la CEEAC.
Ce plan d’aide en projection de cette organisation au Cameroun est distinct de l’initiative de création d’une force multinationale mixte de 8.700 hommes annoncée pour la même cause par la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT), organisation sous-régionale à cheval entre l’Afrique centrale, l’Afrique du Nord et l’Afrique du Nord (avec la Libye comme membre).
Selon les indiscrétions, l’objectif de la CEEAC est d’accélérer la croisade contre Boko Haram menée par l’armée camerounaise, soutenue depuis mi-janvier par un contingent de 2.500 soldats tchadiens, d’autant que des doutes sont émis quant à une rapide opérationnalisation de la force de la CBLT, tributaire des financements extérieurs.

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