Boko Haram: important stock d’armes découvert à la frontière cameroun-nigéria

Un important stock d’armes appartenant à Boko Haram et comprenant des canons, des lance- roquettes, des mortiers, des obus, etc. a été découvert par l’ armée camerounaise samedi à la frontière camerouno-nigériane, vers la ville de Gambaru (nord-est du Nigeria) reprise aux mains des islamistes début février, a appris Xinhua de source sécuritaire camerounaise.L’arsenal qui se trouvait caché dans une maison abandonnée a été récupéré et transféré à Maroua, la principale ville de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun lors d’une opération de ratissage du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une force spéciale de l’armée camerounaise, a rapporté cette source jointe au téléphone samedi soir.
Ces derniers jours, les forces de défense et de sécurité camerounaises, alertées par des menaces d’attaques de Boko Haram dans des localités l’Extrême-Nord, principale cible des ces actions terroristes de la secte islamiste nigériane sur le sol camerounais,ont renforcé leur dispositif opérationnel conjoint avec les forces tchadiennes venues en renfort mi-janvier.
Depuis des semaines, Boko Haram, composé de combattants nigérians, camerounais et tchadiens associés à des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azamad (MNLA) du Nord-Mali, d’ex-insurgés libyens et de rebelles soudanais, perd du terrain, ayant essuyé de lourds échecs et de pertes de la part de la coalition militaire formée du Tchad, du Cameroun et du Niger.
Il y a deux semaines, son leader, Abubakar Shekau, a annoncé dans une vidéo postée sur Internet son allégeance à l’Organisation de l’Etat islamique (EI) active en Irak et en Syrie.
A part de brèves incursions comme celle où huit femmes ont été égorgées jeudi dans un village de l’arrondissement de Fotokol ( théâtre d’une attaque sanglante où de nombreux fidèles musulmans avaient été tués dans des mosquées début février), la dernière attaque au Cameroun de ce groupe armé présenté comme le plus barbare au monde remonte au 16 février près de Waza, dans l’ Extrême-Nord.
C’était le jour même où un sommet extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité (COPAX) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est tenu à Yaoundé, des assises ayant décidé de l’octroi d’une aide d’urgence de 50 milliards de francs CFA (100 millions de dollars) en soutien au Cameroun et au Tchad dans leur lutte contre cette menace terroriste.

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