Bodybuilding : Le camerounais Manga Amougui, Champion du monde toutes catégories

Manga Amougui

Pour sa première participation à un championnat mondial, l’athlète camerounais de 26 ans a arraché le titre détenu par son coéquipier, après celui de sa classe, lundi soir à Santiago, au Mexique.

Sanctionner un athlète de haut niveau en lui privant de compétitions n’est pas une mauvaise chose en soi. Salomon Manga Amougui est en train de prouver qu’il y a parfois où la sanction peut plutôt doper le moral de l’athlète. L’athlète de bodybuilding est en train de démontrer qu’il a positivé la sanction dont il a été victime l’année dernière et qui l’a privé du Championnat du monde de la discipline. Il prend part en ce moment et pour la première fois, au Championnat du monde de bodybuilding and fitness qui se déroule à Santiago, au Mexique. Il a fait tonner l’hymne national du Cameroun à deux reprises déjà à Santiago. D’abord dimanche dernier quand il a remporté le titre mondial de sa catégorie. Ensuite lundi soir à Hercules Olympia, il a remporté le titre de Champion du monde toutes catégories, à l’issue d’une compétition âprement disputée, où il a devancé 25 autres athlètes, après plusieurs éliminations. L’athlète de 26 ans détrônait ainsi Elie Tane Newo, son coéquipier de la sélection nationale, Champion sortant, lui aussi étant en finale, avec deux Camerounais Christian Nsanga et Kevin Anoho et trois athlètes d’autres nationalités.

Salomon Manga Amougui, Champion du monde toutes catégories ! Même les membres de la délégation camerounais ont été surpris. « Ce garçon a beaucoup travaillé. Comme un Lion, on l’a laissé en cage longtemps. Et dès qu’on l’a lâché, il a pris son envol. Il a fait la différence par rapport aux autres athlètes par le figthing-spirit. Cette soif de vaincre, cet engouement et cet esprit de revanche pour n’avoir pas assisté l’année dernière à des compétitions au niveau mondial, du fait des problèmes de discipline. Il a tiré les leçons et il a fait ce qu’il fallait et avec un peu de Grinta, il s’est battu pour se hisser au sommet. Ça été une surprise pour nous autres aussi dans la délégation, parce que nous espérions à ce niveau Christian Nsanga ou Kevin Anoho. Je crois qu’il a un bon et grand avenir devant lui. Et il a aussi la confiance de la WABBA international. Il a prouvé qu’on peut arriver le dernier et terminer premier », s’est réjoui Achille Balemagna, le président de la Fédération camerounaise de bodybuilding and fitness (Fécabof), par ailleurs président de la Confédération africaine et 1er vice-président mondial, la WABA International qui est l’instance faitière mondiale, chef de la délégation camerounaise au Mexique.

Avec une certaine humilité, le Champion du monde toutes catégories explique comment il a pu faire la différence : « Ce qui a fait ma force dans cette épreuve, c’est la confiance que le président de la Fédération a mise en moi. Je pensais encore à ses mots, lorsqu’il me disait : « tu peux ; tu as déjà été champion du monde dans ta catégorie ; il faut tout donner ». C’est donc suite à ces propos que le figthing-spirit s’est démultiplié dans mon esprit pour me permettre de tenir bon et gagner. Ça n’a pas été facile avec plusieurs comparaisons et l’énergie qui diminuait. Je ne me voyais pas être distingué des autres, parce qu’on parle de muscles et quand vous regardez votre adversaire, vous n’allez pas dire que son armature ne vous dit rien. Seul le juge sait où j’ai fait la différence. Je ne pouvais pas me noter ». En attendant les compétitions par équipe, Salomon Manga Amougui vient d’administrer la preuve que le Cameroun doit compter sur lui dans cette discipline qu’est le bodybuilding.

Achille Chountsa / 237online.com

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