Le Cameroun lance un plaidoyer urgent pour une prise de conscience nationale en matière de protection de la biodiversité lors de la Journée mondiale célébrée jeudi dernier à Yaoundé. Avec 80% des écosystèmes menacés par le réchauffement climatique et la déforestation massive, cette mobilisation révèle l’ampleur critique des défis environnementaux auxquels fait face le pays. Cette initiative gouvernementale marque un tournant décisif dans la stratégie de préservation du patrimoine naturel camerounais.
L’événement organisé par le ministère de l’Environnement témoigne de l’urgence écologique qui s’impose au niveau national et international.
Actions concrètes : ministère dévoile stratégie durabilité
« Nous devons vivre en harmonie avec la nature pour favoriser un développement durable », a déclaré la ministre Hele Pierre lors de cette journée de sensibilisation. Cette prise de position officielle souligne la volonté gouvernementale d’inverser la tendance destructrice observée ces dernières années.
Le Cameroun fait face à trois défis majeurs identifiés par les experts : la protection de la biodiversité, le changement climatique et la pollution environnementale. Ces menaces interconnectées nécessitent une approche globale et coordonnée impliquant tous les acteurs de la société.
L’adoption de l’accord de Kunming-Montréal lors de la COP15 de la Convention sur la diversité biologique constitue un cadre international contraignant que le pays s’engage à respecter scrupuleusement.
Sensibilisation massive : actions terrain privilégiées
Les actions de sensibilisation menées en faveur de la conservation ont pris une dimension particulièrement innovante avec une foire-exposition de produits forestiers. Cette initiative permet de valoriser l’exploitation durable des ressources naturelles tout en éduquant le public sur les bonnes pratiques environnementales.
Les populations autochtones bénéficient d’un accompagnement spécialisé dans la valorisation de leur cadre de vie traditionnel. Hele Pierre a invité chaque citoyen à « renouveler ses engagements en matière de biodiversité », insistant sur la responsabilité individuelle dans cette démarche collective.
Le message gouvernemental est clair : le Cameroun doit développer de manière durable pour garantir un avenir viable aux générations futures.
Cette mobilisation nationale suffirait-elle à inverser la dégradation écologique ?