Le président américain Joe Biden, lors d’une conversation téléphonique samedi avec son homologue russe Vladimir Poutine, a proposé à son interlocuteur de choisir entre la poursuite d’un dialogue constructif avec l’Occident ou la confrontation, qui se traduira par des sanctions contre la Russie et le renforcement de l’Otan en Europe, a déclaré dimanche matin dans une interview à BBC Broadcasting Corporation, le conseiller du département d’État américain Derek Scholl.
« Le président Joe Biden a très clairement indiqué au président Vladimir Poutine qu’il devait faire un choix. Il y a deux options évidentes. La voie de la diplomatie et du dialogue, sur laquelle, comme M. Biden l’a répété dans une conversation avec M. Poutine, les États-Unis sont prêts à aller. Le président américain a clairement indiqué que lui-même, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et d’autres membres de l’administration sont prêts à discuter avec la Russie des sujets qui la préoccupent, tout en restant en position inébranlable selon laquelle les portes de l’Otan resteront ouvertes et nous n’essaierons pas de déconstruire ce qui a été accompli. Dans le même temps, Biden a déclaré au président russe que s’il choisissait la voie de l’escalade et de la confrontation, cela aurait des conséquences rapides et graves. Les sanctions économiques dont souffrira la Russie en cas d’invasion de l’Ukraine seront très importantes ».
M. Scholl a souligné que le conflit en Ukraine conduira également à un renforcement significatif des frontières orientales de l’Otan « des pays baltes, de la Pologne à la Roumanie et à la Bulgarie ». Il a également fait valoir que l’invasion prétendument planifiée de la Russie en Ukraine serait un « échec stratégique » de Moscou et conduirait à son isolement international. Un diplomate américain a indiqué que les États-Unis ne savent pas si le Kremlin a décidé d’attaquer l’Ukraine, mais estiment que « l’invasion peut se produire à tout moment« .
Récemment, dans les pays occidentaux, ainsi qu’à Kiev, il y a eu des déclarations sur une éventuelle invasion russe de l’Ukraine. Le secrétaire de presse du président de la Fédération de Russie, Dmitri Peskov, a qualifié ces informations d’escalade de tension inutile et sans fondement. Il a souligné que la Russie ne représentait une menace pour personne. Dans le même temps, M. Peskov n’a pas exclu la possibilité de provocations pour justifier de telles déclarations et a averti que les tentatives d’utiliser la force pour résoudre la crise dans le sud-est de l’Ukraine auraient les conséquences les plus graves.
