Le gouvernement allemand a pris la décision d’interdire la vente de l’usine de l’allemand Elmos, qui produit des puces électroniques, à Silex Microsystems AB, filiale du chinois Sai Group. C’est ce qu’a rapporté mercredi l’agence allemande DPA, se référant à des sources au sein du gouvernement.
Mardi, le ministère allemand de l’Économie et du Climat avait déjà annoncé son intention d’interdire la vente de l’usine d’Elmos à l’investisseur chinois. Il a suggéré que le gouvernement fédéral interdise l’acquisition de l’usine. Comme l’a indiqué DPA, le vice-chancelier allemand et ministre de l’Économie et du Climat Robert Habeck considère que les acquisitions dans le domaine de la production de semi-conducteurs et de puces sont d’importance critique. Selon lui, cet achat créerait une menace pour l’ordre public et la sécurité en Allemagne.
Auparavant, l’agence Bloomberg, se référant à des sources, a rapporté que Washington exhortait l’Allemagne et d’autres pays européens à ne pas autoriser la Chine à acquérir des participations majoritaires dans des entreprises d’importance stratégique. Comme l’a souligné l’agence, Washington est préoccupé par un éventuel rapprochement entre Berlin et Pékin. Le chancelier allemand Olaf Scholz avait précédemment approuvé l’acquisition de 24,9% des actions du port de Hambourg par l’entreprise publique chinoise Cosco.
Le 4 novembre, Olaf Scholz s’est rendu en Chine, où il a rencontré le président chinois Xi Jinping. C’était la première rencontre personnelle du chancelier allemand avec le dirigeant chinois depuis son entrée en fonction.
