Angoisse en Tunisie : Un étudiant camerounais porté disparu après un contrôle

Kwongang Christian

C’est un véritable cauchemar que vivent les proches et amis de Me Kwongang Christian, étudiant camerounais et président du bureau exécutif de l’Université Privée de l’Esprit Saint (UPES) en Tunisie. Le jeune homme est porté disparu depuis plusieurs jours après s’être rendu au poste de police de Moncef pour récupérer sa carte de séjour. Une situation alarmante qui fait craindre le pire dans un pays où les violences contre les Noirs se multiplient.

Une disparition inexpliquée et inquiétante

Selon les informations exclusives obtenues par 237online.com, Me Kwongang Christian s’est volatilisé depuis sa convocation au poste de police de Moncef il y a plusieurs jours. Convoqué pour retirer sa carte de séjour, l’étudiant modèle n’a plus donné aucun signe de vie depuis. Malgré les recherches intensives menées par ses proches et les autorités universitaires, il reste introuvable.

« C’est comme s’il s’était évaporé », nous confie sous couvert d’anonymat un de ses camarades de l’UPES. « Christian est un étudiant brillant et sans histoires. Il n’avait aucune raison de disparaître comme ça. Nous sommes morts d’inquiétude ». Une angoisse partagée par la communauté camerounaise de Tunisie qui craint qu’il ait été victime d’une bavure policière ou pire, d’un crime raciste.

La Tunisie, un enfer pour les Noirs ?

Car les violences contre les migrants subsahariens, étudiants ou sans-papiers, se multiplient de façon alarmante en Tunisie ces derniers mois. Agressions, expulsions arbitraires, lynchages : les témoignages glaçants affluent sur les réseaux sociaux. Fin février, le président Kaïs Saïed avait lui-même tenu des propos choquants, accusant les migrants de vouloir « changer la composition démographique » du pays.

Un discours qui a libéré la parole raciste et xénophobe dans le pays, poussant même l’Union Africaine à exprimer sa « profonde inquiétude ». De nombreux étudiants africains, dont des Camerounais, ont fui le pays par peur des représailles. Ceux qui restent vivent dans la psychose, comme en témoignent les amis de Me Kwongang Christian.

L’ambassade du Cameroun saisie, l’UPES sous le choc

Face à cette disparition très suspecte, l’ambassade du Cameroun en Tunisie a été saisie du dossier. Selon nos informations, des démarches sont en cours au plus haut niveau pour retrouver l’étudiant disparu et obtenir des explications des autorités tunisiennes. Mais le temps presse et chaque heure qui passe fait monter l’angoisse d’un dénouement funeste.

Sur le campus de l’UPES, c’est la consternation. « Christian est un pilier de notre communauté, un leader étudiant respecté et engagé », souligne un responsable de l’université. « Son absence laisse un grand vide. Nous prions pour qu’il soit retrouvé sain et sauf« . Une prière partagée par tous ses proches, qui espèrent un miracle.

Cette affaire jette aussi une lumière crue sur le calvaire des étudiants et migrants noirs en Tunisie. Devenu eldorado universitaire prisé pour son faible coût, le pays est en train de se transformer en piège mortel pour les Subsahariens. Il est temps que la communauté internationale réagisse avant qu’un drame irréparable ne se produise. La vie de Me Kwongang Christian et de tant d’autres en dépend.

Ulrich Tadjo pour 237online.com

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