Dans le marasme judiciaire et financier qui frappe Jean Pierre Amougou Belinga, un homme semble tirer profit de la situation : le richissime homme d’affaires français André Agid. D’après nos informations, ce dernier aurait racheté pour une somme dérisoire les actifs de la défunte chaîne Télé Sud fondée par M. Belinga. Retour sur une transaction qui en dit long sur les déboires du magnat camerounais des médias.
Télé Sud vendue 15 millions FCFA : une aubaine pour André Agid
Selon une source proche du dossier, André Agid aurait récemment acquis l’ensemble des actifs de la chaîne de télévision Télé Sud pour la modique somme de 15 millions FCFA. Comprendre : le nom, la marque, les noms de domaine, le signal… bref, tout ce qui a fait le succès de ce canal appartenant à l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga.
Une transaction rondement menée qui permet au français de mettre la main sur un média camerounais d’envergure international à moindre frais. Car lors de son lancement, Amougou Belinga avait investi près d’un milliard FCFA rien que pour le matériel technique et les infrastructures de Télé Sud.
Preuve que les remous judiciaires qui frappent le magnat camerounais depuis plusieurs mois ont également des répercussions fâcheuses sur ses finances…
Amougou Belinga acculé : délestage d’actifs
En effet, entre son incarcération à la prison centrale de Kondengui et le gel de ses comptes bancaires ordonné par le gouvernement, Jean Pierre Amougou Belinga se retrouve dans une position très précaire.
Contraint de délester certains actifs pour constituer sa défense et subvenir à ses besoins quotidiens, le milliardaire camerounais serait dos au mur financièrement parlant. D’où la vente à vil prix de Télé Sud à André Agid, qui ne s’est pas privé pour rafler la mise.
L’opportuniste acquisition de Télé Sud pour une bouchée de pain confirme son intérêt pour les actifs en détresse de Jean Pierre Amougou Belinga. Et ce n’est sans doute qu’un début : d’autres médias du magnat déchu pourraient bientôt changer de main, sous la pression inexorable des créanciers…