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L'ouverture sur le Cameroun

Affaire Martinez Zogo : Amougou Belinga et ses co-accusés inculpés de torture ayant entrainé la mort

Martinez Zogo

Le samedi dernier, Amougou Belinga et plusieurs autres personnes ont été inculpés pour leur présumée implication dans l’assassinat de Martinez Zogo, chef de chaîne d’Amplitude Fm.

Ils ont été mis sous mandat de dépôt provisoire à la prison principale de Kondengui et à la prison militaire de Yaoundé. Les charges retenues contre eux sont la filature, l’enlèvement, la torture, la complicité d’acte de torture et l’aide. Toutefois, certains curieux regrettent que l’assassinat ne soit pas mentionné dans les charges. Dans cet article, nous vous présentons les derniers développements de cette affaire qui défraie la chronique au Cameroun.

Des charges qui font polémique

Après avoir passé leur deuxième nuit en détention à la prison principale de Kondengui, Amougou Belinga et ses co-accusés attendent l’ouverture de leur procès. Ils passeront six mois en détention préventive avant cette échéance. Les charges retenues contre eux ont suscité des réactions diverses chez les Camerounais. Certains regrettent que l’assassinat ne soit pas mentionné, tandis que d’autres estiment que la qualification de torture ayant entraîné la mort est plus adéquate.

Selon Me Christian Ntimbane Bono, avocat, l’article 277-3 du code pénal camerounais stipule que toute personne qui, par la torture, cause involontairement la mort d’autrui, est punie de l’emprisonnement à vie. Ainsi, il est dit que les personnes inculpées seront poursuivies pour avoir supposément donné la mort à Martinez Zogo à la suite d’actes de torture. En d’autres termes, l’assassinat est considéré comme une qualification générale tandis que la mort survenue à la suite des tortures est spéciale.

Des détails sur l’arrestation et la détention

Amougou Belinga a été arrêté le vendredi dernier et transféré à la prison principale de Kondengui sous forte escorte de gendarmes. Il a été accompagné par Maxime Eko Eko, responsable de la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre), le lieutenant-colonel Justin Danwe, directeur des opérations à la Dgre et bien d’autres personnes inculpées dans cette affaire. Ils ont passé leur troisième passage devant le commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé avant leur inculpation et leur mise sous mandat de dépôt provisoire.

Les prévenus ont passé 26 jours pour les uns et 41 jours de garde à vue pour les autres dans les cellules du Secrétariat d’Etat à la Défense en charge de la Gendarmerie (Sed). Les six personnes libérées dans cette affaire devront néanmoins rester à la disposition de la justice. L’enquête se poursuit pour faire la lumière sur cet assassinat qui a secoué l’opinion publique camerounaise.

TTSO / 237online.com

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