Commission Nationale des Droits de l’Homme : James Mouangue Kobila et Christophe Bobiokono se déchirent

Christophe Bobiokono

La crise à la commission nationale des droits de l’homme est perceptible ces derniers jours.

Les membres de cette organisation de la société civile sont divisés sur l’attitude à avoir dans le contexte politique actuel et notamment les marches prévues le 22 septembre prochain par les partis politiques sous la conduite du MRC.

Dans un communiqué publié mardi dernier, James MOUANGUE KOBILA parlant comme président par intérim de la commission, avait indiqué que la démarche était « fondamentalement anti démocratique et contraire à l’intérêt supérieur de l’état ainsi qu’à l’honneur du pays » en condamnant au passage un projet « insurrectionnel ». Mais cette position fait polémique au sein de la commission, où certains membres au rang desquels figure en bonne place le Directeur de Publication du journal ‘’Kalara’’ spécialisé dans les affaires judiciaires, ne sont pas d’accord.

En effet, le journaliste Christophe Bobiokono membre du bureau de la commission estime que la déclaration « est le fait de son seul signataire ». Il va plus loin en indiquant qu’il s’agit d’une initiative de défense des intérêts personnels de James Mouangue Kobila. Ce dernier, qui n’est pour l’instant que le Président par intérim de la Commission Nationale des Droit de l’Homme, en prenant ainsi position de façon cavalière, n’est pas dans son rôle, mais cherche à plaire au prince, afin de mériter ses faveurs.

Des divergences qui rappellent la brouille entre le défunt président de la CNH et son intérimaire actuel. James Mouangue Kobila qui à cette époque était loin de la mangeoire, reprochait au Président de la commission son accointance trop prononcé avec le pouvoir étatique de Yaoundé, ce au détriment de la défense des droits et libertés des citoyens camerounais. Aujourd’hui que lui-même a été propulsé à la tête de cette institution, suite au décès de son Président, il est confronté aux réalités du pouvoir.

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