Le feuilleton de l’affrontement entre Samuel Eto’o et le gouvernement camerounais vient de connaître un nouveau rebondissement explosif. Selon des informations exclusives obtenues par 237online.com, le président de la République Paul Biya a décidé de confier le dossier brûlant de la crise à la Fecafoot à son ministre de l’Administration territoriale, le redoutable Paul Atanga Nji. Une décision lourde de sens qui risque de compliquer sérieusement la situation pour l’ancien capitaine des Lions Indomptables.
Atanga Nji, le « bouledogue » de Paul Biya entre en scène
C’est un secret de polichinelle : quand Paul Atanga Nji est mandaté sur un dossier, c’est que la situation est grave. Réputé pour sa poigne de fer et sa loyauté indéfectible envers le chef de l’État, le ministre de l’Administration territoriale est souvent décrit comme le « bouledogue » de Paul Biya. Un surnom qui en dit long sur ses méthodes musclées et son intransigeance légendaire.
Sa mission : épauler le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi dans sa gestion du conflit ouvert avec Samuel Eto’o. Un renfort de poids pour le très diplomate Mouelle Kombi, qui peinait jusqu’ici à contenir la fronde de l’ancien attaquant vedette du Barça et de l’Inter Milan. Avec Atanga Nji à ses côtés, le rapport de force pourrait bien changer de manière drastique.
Eto’o dans la tourmente malgré les injonctions présidentielles
Cette entrée en scène d’Atanga Nji est un signal fort envoyé à Samuel Eto’o. Malgré les instructions fermes du président Biya lui intimant de rentrer dans le rang, le président de la Fecafoot a choisi de maintenir son bras de fer avec le gouvernement. Une position de défi qui passe de plus en plus mal au sommet de l’État.
En nommant Atanga Nji sur le dossier, Paul Biya adresse un ultimatum à peine voilé à l’enfant terrible du football camerounais. Si Eto’o persiste dans sa fronde, il devra en assumer les conséquences. Et avec le « bouledogue » Atanga Nji comme adversaire, ces conséquences pourraient bien être plus lourdes que prévu.
Marc Brys accueilli en rockstar, Eto’o esseulé
Pendant que Samuel Eto’o joue la politique de la chaise vide, le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables choisi par le gouvernement, le Belge Marc Brys, a eu droit à un accueil digne d’une rockstar à Yaoundé. Reçu avec les honneurs par les officiels, Brys a pu mesurer l’étendue du soutien dont il bénéficie de la part des autorités.
Un contraste saisissant avec la position de plus en plus isolée de Samuel Eto’o. En s’obstinant dans son opposition frontale au choix de Marc Brys, l’ancien capitaine des Lions prend le risque de se mettre à dos une large partie de l’opinion et de la classe politique. Un pari risqué qui pourrait lui coûter cher, tant sur le plan sportif que politique.
Vers une issue rapide du bras de fer ?
Avec l’arrivée d’Atanga Nji aux manettes, une chose est sûre : le feuilleton du bras de fer entre Samuel Eto’o et le gouvernement devrait connaître un dénouement rapide. Connu pour son efficacité redoutable et ses méthodes expéditives, le ministre de l’Administration territoriale n’est pas du genre à laisser traîner les choses.
Reste à savoir quelle forme prendra ce dénouement. Samuel Eto’o finira-t-il par plier devant la pression gouvernementale et rentrer dans le rang ? Ou choisira-t-il au contraire l’option de la rupture, quitte à en payer le prix fort ? Une chose est sûre : les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir de la Fecafoot et du football camerounais.
Les supporters des Lions Indomptables retiennent en tout cas leur souffle. Car au-delà des querelles de personnes, c’est bien l’avenir de la sélection nationale qui se joue en coulisses. Avec un objectif en ligne de mire : la CAN 2025 à domicile, où tout un peuple rêve de voir le Cameroun triompher à nouveau sur le toit de l’Afrique. Encore faut-il pour cela que les ego s’effacent devant l’intérêt supérieur du maillot…
