La chambre haute du parlement fédéral du Nigeria a adopté un amendement à la loi sur la prévention du terrorisme, qui prévoyait une peine d’emprisonnement d’au moins 15 ans pour ceux qui paient une rançon pour la libération d’une personne kidnappée. Cela a été rapporté ce jeudi par la version nigériane du journal britannique The Guardian.
« L’objectif général du projet de loi est d’arrêter la vague croissante d’enlèvements contre rançon », a déclaré Opeyemi Bamidele, président de la commission de la justice, des droits de l’homme et des affaires juridiques, lors d’un débat au Sénat. « Le problème de la prise d’otages se répand rapidement dans tout le pays. » En votant pour une nouvelle norme pénale, les sénateurs ont noté que de longues peines de prison pour rançonner les personnes kidnappées devraient accroître l’efficacité de la lutte contre le terrorisme, son financement et sa propagation.
La nouvelle norme pénale adoptée par le Sénat a été soumise à l’approbation de la chambre basse du parlement fédéral.
Au Nigeria, au cours des quatre dernières années, des terroristes et des gangsters ont fréquemment attaqué des écoles et des universités afin de kidnapper des étudiants contre rançon. La plupart des gangs tentent de capturer des élèves du primaire. Ainsi, de décembre 2019 à septembre 2021, 1.462 élèves et enseignants ont été enlevés dans des écoles au Nigeria. Le cas d’enlèvement le plus important s’est produit en février 2021 dans l’État de Zamfara, lorsque 327 écoliers ont été capturés et emmenés par des bandits. Dans tous les cas d’enlèvement, les terroristes exigent une forte rançon des parents et des autorités. Par exemple, pour la libération de 20 étudiants de l’université Greenfield dans l’État de Kaduna, qui ont été enlevés en avril 2021, les bandits ont exigé une rançon de 800 millions de nairas (2,1 millions de dollars).
