Créé mercredi dernier à Douala, le Comité de stabilité financière en Afrique centrale (Csf-Ac) a tenu une session extraordinaire dans la foulée.[pagebreak]Des technocrates pour assurer la stabilité financière en Afrique centrale. Puisque le règlement intérieur adopté au terme des travaux du Csf-Ac met en place une structure technique, le groupe d’experts est chargé de préparer et valider les dossiers devant être présentés lors des réunions du Comité. Le Comité de stabilité financière en Afrique centrale (Csf-Ac) a pour président le gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Nchama. Ce Comité a pour mission de promouvoir la stabilité financière et de prévenir les risques systémiques, et partant les crises. Il est chargé d’analyser les dynamiques du système financier aussi bien sous-régional que mondial et les facteurs conjoncturels ou structurels de vulnérabilité ; d’alerter les gouvernants et les autorités de régulation sur les pratiques qui lui paraissent dangereuses pour l’équilibre du système financier et de recommander des améliorations à apporter. De même, d’identifier et de coordonner les actions à entreprendre par ses différents membres pour répondre aux enjeux et défis majeurs.
Le Csf-Ac devra assurer la stabilité du système financier dans son ensemble ; les interactions entre le contrôle prudentiel et le contrôle des risques systémiques des systèmes de paiement et de règlement ; la garantie des dépôts et la protection des investisseurs ; la prévention de la gestion des crises.
Cette coordination pourrait s’effectuer à travers des tests de résistance et la participation à des réunions internationales portant sur des sujets en rapport avec la stabilité financière. Le Comité de stabilité financière est composé des autorités nationales et régionales exerçant un rôle de surveillance, de régulation et de normalisation, dans les domaines en rapport avec la stabilité financière, notamment les domaines de la monnaie, du crédit, de l’assurance, de la bourse ou de la comptabilité.
Les membres du Csf-Ac sont scindés en deux. Au titre des autorités nationales, les représentants des ministères en charge des Finances et, sur convocation, les représentants de toute institution nationale de supervision ayant des missions en rapport avec la stabilité financière. Au titre des organisations régionales et sous-régionales, la Beac (elle assure le secrétariat du Comité), la Cobac, la Cima, la Cipres, la Cosumaf, la Commission de la Cemac, le Gabac, l’Omac et, sur convocation, les représentants de toute autre organisation régionale et sous-régionale ayant des missions en rapport avec la stabilité financière.
Le Comité siègera au minimum deux fois par an en session plénière. Il peut instituer des groupes de travail ou des commissions ad hoc, ou commander des travaux à certains de ses membres ou à des experts.
Le Csf-Ac émet des avis, recommandations ou propositions sur les questions ayant trait à la stabilité financière, et notamment sur les normes et leur mise en ?uvre. Il peut également se prononcer par des directives à l’endroit de ses membres. Il peut solliciter les institutions nationales, communautaires ou internationales compétentes pour toutes les informations utiles à l’exercice de ses missions.
Jacques Eric Andjick
