Alors qu’il tentait de relancer un dialogue politique conjoint, l’invitation du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, a été boycottée ce mercredi 06 février 2019.
L’on ne saurait parler d’opposition au Zimbabwe sans en évoquer le principal parti d’opposition, le mouvement pour le changement démocratique, piloté par Nelson Chamisa, qui a refoulé la main tendue du président. A en croire le porte-parole Nkululeko Sibanda, «Chamisa n’y participera pas ». Il a ajouté que « le président de son parti voudrait que le dialogue national porte sur les inquiétudes économiques et sociales du moment ». Pour finir, il a mentionné que leur désir serait que « Ce dialogue soit facilité par quelqu’un d’autre que Mnangagwa ». L’initiative du chef de l’Etat visait à apaiser les tensions nées des élections générales de juillet dernier. Date à laquelle le président Zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a succédé à Robert Mugabe, contraint de démissionner après 37 ans de règne. Ceci en remportant les élections dès le premier tour. Il a enregistré 50,8% des suffrages, devant le candidat du Mouvement pour un changement démocratique (MDC) Nelson Chamisa, qui est resté au bas de l’échelle avec 44,3% des voix. Un verdict contesté par Chamisa ; s’il invoquait des fraudes massives et autres irrégularités dans son recours en annulation du résultat, celui-ci a été rejeté par la justice.
Sur ces entrefaites, des manifestations ont éclaté, et ont donné lieu à six morts et de nombreux blessés le 1er août. La réunion souhaitée par le président intervient après quelques trois semaines d’une autre descente dans les rues. Le mot d’ordre était axé la lutte contre la hausse des prix des carburants. Selon les ONG présentes, au moins 12 personnes ont été tuées, des centaines d’autres ont été blessées, et les forces de l’ordre ont procédé à plus d’un millier d’arrestations au fil de ce mouvement. Avec ce refus de collaboration de l’opposition, on est tenté de se demander de se demander d’où viendra la lueur positive.