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L'ouverture sur le Cameroun

Yaound�© II: Des leaders politiques veulent la lib�©ration des �©tudiants d�©tenus

Le Manidem, le Cpp et Cameroon O??Bosso qualifient de malheureuse et de scandaleuse l??arrestation vendredi le 29 juin 2012 des apprenants et activistes camerounais réunis autour de l??Addec dans la localité de Soa, près de Yaoundé.Le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), le Cameroon People??s party (Cpp) estiment que l??arrestation des leaders de l??Association de Défense des Droits des Etudiants du Cameroun (Addec) à l??esplanade de l??Université de Yaoundé 2, SOA à Yaoundé, est une outrance et un abus de pouvoir de la part du « régime policier du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. « Les autorités administratives et policières ne sont pas encore guéries de la maladie de la répression aveugle

contractée pendant la période des lois d??exception de 1962 », affirment les membres du Manidem.
Surtout que parmi les détenus au commissariat à Soa récemment déférés au parquet de Mfou, se trouve un des leurs en la personne de Hervé Anicet Nzouabet Kweto. « Le Manidem condamne vigoureusement cette attitude irresponsable et dangereuse pour la paix sociale », laisse entendre Guillaume Nanga, membre du bureau politique du parti. A sa suite, le Cpp de Edith Kah Walla appelle l??ensemble des patriotes soucieux du développement du Cameroun, des militants et combattants de la liberté et des droits de l??homme, à se mobiliser pour obtenir la libération immédiate de ces jeunes citoyens. Notamment les sieurs Nzouabet Hervé (Président de l??Addec), Soulemanou Njouonkou (Secrétaire en charge du Logement Estudiantin de l??Addec), Barthélemy Tchaleu (secrétaire en charge des relations publiques de l??Addec) et Denis Atangana (Porte parole du collectif « Sauvons Notre Université »).
Les partis de l??opposition stipulent que leur interpellation et leur maintien en détention est d??autant plus incompréhensible et scandaleuse que la démarche projetée par ces derniers s??appuie sur un certain nombre d??éléments objectifs à savoir : – le dernier rapport du Conseil de Discipline Budgétaire et Financier du Contrôle Supérieur de l??Etat ayant clairement mis en lumière des fautes de gestion au niveau de l??Université de Yaoundé II; – La volonté affichée par le gouvernement camerounais actuel de lutter contre la corruption et les détournements de deniers publics ; volonté qui semble se manifester par la poursuite de l??opération dite de l??épervier, le renforcement du dispositif anti-corruption à travers le tribunal criminel spécial et les autres structures (Anif, Conac, etc) ; – Le limogeage récent du recteur de l??Université de Yaoundé II, qui, à n??en point douter, est un désaveu clair et net à la gestion que ces étudiants entendaient dénoncer comme l??indique le communiqué qu??ils ont rendu public.
Ils ont été arrêtés pour trouble à l??ordre public alors qu??ils manifestaient pacifiquement pour demander le limogeage des recteurs d??université soupçonnés de malversations financières par les services du Contrôle supérieur de l??Etat, à l??instar des professeurs Jean Tabi Manga, Georges Kobou, Emmanuel Victor Bokalli respectivement Recteur de l??université de Yaoundé II, Doyens de la faculté des sciences économiques et de gestion et la faculté des sciences juridiques et politiques. Selon les incarcérés du vendredi le 29 juin 2012, ces trois responsables, enseignants de haut niveau n??ont plus des qualités requises pour orienter la jeunesse estudiantine qui est pourtant le fer de lance de la nation. « Nous appelons à leur démission car à cause d??eux, nous sommes victimes de plusieurs maux comme la gestion mafieuse des primes d??excellence. Lesquelles non seulement ont été accordées à des étudiants non-méritants mais également à des non-étudiants », dénoncent-ils. Et d??ajouter entre autres : – la complication exagérée des procédures de préinscription, d??inscription et de réinscription – l??admission en Master II devenue un chemin de croix, dans la mesure où il n??existe pas de critères objectifs – le manque d??entretien des infrastructures et des équipements (le centre médico-social sous-équipé, la présence des termitières dans certaines salles, l??absence totale de lumières dans d??autres salles??) La non-réactualisation du site internet de l??université et la non-publication dans ce site des notes malgré les promesses faites à l??issue du dernier conseil d??administration font aussi partie de la liste des récriminations des étudiants réunis autour de l??Addec.

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