Les États-Unis mènent des pourparlers avec le Qatar sur les livraisons du gaz à l’Europe en cas d’éventuelle intervention de la Russie dans l’Ukraine. Comme l’a fait savoir samedi le journal Financial Times, Washington discute également de cette question avec un certain nombre d’autre pays exportateurs du gaz.
« Nous essayons de comprendre ce que nous pouvons faire pour nous préparer à cette situation, compte tenu de la saison froide et du niveau extrêmement bas [des réserves de gaz naturel en Europe] », a déclaré une source de haut rang dans l’administration américaine.
Selon un autre interlocuteur, Washington discute avec Doha de la possibilité d’ »assurer la sécurité énergétique à long terme grâce aux livraisons du gaz naturel liquéfié, d’autant plus que le Qatar augmentera de manière considérable sa production du gaz naturel liquéfié dans les prochaines années ».
Toutefois, les interlocuteurs affirment qu’il sera très difficile d’augmenter de manière significative les livraisons du gaz naturel liquéfié à court terme en raison de la demande accrue dans le monde. Mais, selon eux, le Qatar pourrait être prêt à envoyer ses pétroliers avec le gaz naturel liquéfié vers l’Europe en cas d’urgence, qui pourrait être une guerre en Ukraine.
Ces derniers temps, dans des pays occidentaux et en Ukraine, on entend souvent des déclarations sur une possible intervention militaire de la Russie sur le territoire ukrainien. Des déclarations que Moscou juge vides de sens et dénuées de tout fondement. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov n’a pas exclu que ces déclarations aient pour objectif de justifier les provocations éventuelles de l’Occident dans le Donbass. Il a prévenu que toute tentative de résoudre la crise au sud-est de l’Ukraine par la force aurait les conséquences les plus graves. Selon lui, Moscou fait tout son possible afin d’aider Kiev à régler le conflit au Donbass, restant fidèle au format Normandie et aux accords de Minsk.
