Dans une affaire qui glace le sang des Camerounais, Valentine Kwain, président du prestigieux club Victoria United (communément appelé Oppopo), a été arrêté et placé en garde à vue à la brigade de Limbé. Le dirigeant sportif est accusé d’actes barbares envers ses propres joueurs, notamment le gardien de but Djomeni Eric, séquestré pendant quatre longues journées dans des conditions inhumaines.
« Jamais je n’aurais imaginé qu’un tel degré de cruauté puisse exister dans notre football », confie sous couvert d’anonymat un ancien joueur du club. « Valentine Kwain était respecté dans le milieu, mais cette affaire révèle un visage monstrueux que personne ne soupçonnait. »
L’enquête préliminaire révèle que le gardien n’était pas la seule victime. Deux autres jeunes footballeurs auraient également subi des sévices similaires au domicile personnel du président. Ces trois sportifs ont finalement été libérés et ont regagné Douala dans la nuit du 25 février, traumatisés mais vivants.
Le gouverneur du Sud-Ouest intervient pour faire éclater la vérité
Face à la gravité des faits reprochés au président d’Oppopo, les autorités camerounaises ont réagi avec fermeté. Le gouverneur de la région du Sud-Ouest a personnellement ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur cette affaire sordide qui entache l’image du football national.
« Cette situation est inacceptable et ne restera pas impunie« , aurait déclaré le gouverneur selon nos sources proches du dossier. « Nous devons protéger nos jeunes sportifs contre toute forme d’abus, qu’ils viennent de l’extérieur ou de l’intérieur même des institutions sportives. »
Le Syndicat National des Footballeurs Camerounais (SYNAFOC) s’est également saisi de l’affaire et a pris sous sa protection Djomeni Eric, dont l’état psychologique reste préoccupant après cette terrible épreuve.
Un système de gouvernance sportive à repenser d’urgence
Cette affaire sans précédent soulève des questions fondamentales sur les relations entre dirigeants et joueurs dans le football camerounais. Comment un président de club a-t-il pu séquestrer et torturer plusieurs de ses joueurs sans que personne n’intervienne pendant plusieurs jours ? S’agit-il d’un cas isolé ou de la partie émergée d’un iceberg bien plus sombre ?
Les instances dirigeantes du football camerounais, notamment la FECAFOOT, n’ont pour l’instant pas réagi officiellement à ce scandale. Un silence assourdissant qui pose question.
L’arrestation de Valentine Kwain marque peut-être un tournant dans l’histoire du football camerounais. Elle pourrait enfin conduire à l’instauration de mécanismes de protection efficaces pour les sportifs et à une gouvernance plus transparente des clubs.
