La campagne de vaccination se poursuit en zone rurale dans la Lekié malgré la réticence de certains.
A la date du 05 octobre, plus près de 929 personnes ont déjà été vaccinées dans le district de Sa’a, département de la Lekié. C’est ce qu’affirme le Dr Haddison Eposi, le chef de district de santé de Sa’a. Et elle atteste que la vaccination se poursuit dans les différents centres hospitaliers du district choisis à cet effet. Pourtant, Le Jour s’est rendu sur le site et n’y a vu personne. « Il y a environ 25 formations sanitaires qui font la vaccination », explique le chef de district de santé de Sa’a. Le processus de distribution des vaccins au sein de ces formations sanitaires se fait après recensement des personnes voulant se faire vacciner. « Nous donnons le nombre de doses de vaccins en fonction du nombre de personnes enregistrées. Synopharm c’est deux doses, et Johnson and Johnson, une seule », poursuit le chef de district de santé.
Il est presque 13h lorsque nous faisons notre entrée au district de santé de Sa’a, agréé pour administrer le vaccin du Covid-19 aux populations locales. À l’entrée du district de santé, le calme règne. Sur la véranda, une infirmière est en pleine pause déjeuner. D’un geste de la main, elle nous indique le bureau du chef de district. La salle d’attente est vide. Réticente, la responsable du district de santé finit pas se prêter à nos questions.
A l’hôpital de district d’Elig-Mfomo, une autre localité de la Lekié, la situation est semblable. Pour amener la population à se faire vacciner, le chef de district de santé, Léon Noah Awono, a organisé des campagnes mobiles. Avec l’aide des chefs de village, ces campagnes ont permis d’avoir le maximum de candidats à la vaccination. « En date du 18 septembre, nous avons enregistré 968 doses de vaccins, soit 686 pour la première dose et 282 pour la seconde », a indiqué le chef de district de santé.
Le personnel de santé n’a pas été en marge de cette campagne de vaccination. « La majeure partie de notre personnel s’est faite vacciner » affirme, le Dr. Victor Koj. A l’hôpital de district d’Elig-Mfomo, la vaccination reste cependant volontaire.
Pour ce qui est de la conservation des vaccins, le principe est le même dans les différents districts de santé. La chaîne de froid fonctionne avec l’énergie solaire à cause des nombreuses coupures d’électricité dans ces localités. Tous les vaccins contre le Covid-19 sont conservés au niveau des districts.
Les réticences sont les mêmes. Certains nous ont affirmé à Sa’a que la pandémie n’existait pas dans leur ville, et que par conséquent, ils n’avaient pas besoin de se faire vacciner. A Elig-Mfomo, c’est pareil. Mais pour, quelques-uns cette pandémie est une réalité. « Le Coronavirus n’existe pas à Sa’a », lance un mototaxi.