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Usurpation identité Cameroun: Yaoundé, un faux commissaire récidiviste arrêté pour la 4ème fois au commissariat d’Efoulan

Commissaire divisionnaire

L’usurpation d’identité frappe de nouveau la capitale camerounaise avec une affaire qui défie l’entendement. Talla S., un jeune homme d’une vingtaine d’années, vient d’être appréhendé à Yaoundé alors qu’il se faisait passer pour un commissaire de police. Le plus surprenant dans cette affaire: il s’agit de sa quatrième interpellation pour des faits similaires, soulevant d’inquiétantes questions sur les failles du système judiciaire camerounais.

Fraude policière à Yaoundé: le stratagème audacieux dévoilé

L’affaire prend une tournure rocambolesque quand on découvre les circonstances de cette arrestation. Talla S. s’est lui-même rendu au 3ème Commissariat Central d’Efoulan pour porter plainte suite à une prétendue agression dans le quartier Nsam. C’est lors des vérifications d’usage que sa supercherie a été découverte.

«Quand on lui a demandé son année de promotion, il a répondu 2018, mais il a été incapable d’identifier le moindre camarade de promotion», confie une source policière proche du dossier. Un agent sorti de l’école en 2018 a été appelé pour l’identifier, mais ne l’a jamais reconnu comme collègue.

L’enquête a rapidement basculé de sa plainte initiale vers la vérification de son identité. Les policiers ont découvert via les réseaux sociaux que Talla avait déjà été arrêté au 9ème Commissariat de Mendong pour des faits identiques, présenté aux médias et traduit en justice.

Plus troublant encore, selon les informations recueillies par les enquêteurs, le suspect affirmerait connaître plusieurs hauts responsables du pays, notamment à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN). Ces connexions présumées pourraient expliquer comment il a pu récidiver à de multiples reprises malgré ses précédentes arrestations.

D’après les sources judiciaires, le suspect est actuellement détenu dans l’attente de son procès devant le Tribunal de Grande Instance de Yaoundé. La loi camerounaise considère l’usurpation d’identité d’agent public comme un délit grave passible de lourdes sanctions pénales.

Cette affaire soulève des interrogations sur l’efficacité du système judiciaire camerounais et la coordination entre les différents services de police. Comment un individu déjà condamné pour usurpation d’identité policière peut-il continuer à commettre le même délit en toute impunité?

Serait-il temps pour les autorités camerounaises de créer une base de données centralisée des criminels récidivistes pour éviter que de tels cas ne se reproduisent?

Par Alain-Claude Ndom pour 237online.com

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