Tensions préélectorale en Côte-d’Ivoire : tous les ingrédients sont réunis pour un cocktail Molotov

Troubles sociaux en Cote d'Ivoire

Les principaux recalés à la candidature pour la présidentielle ivoirienne sont déterminés à empêcher la présidentielle du 31 octobre. Toute chose qui risque déboucher sur une nouvelle guerre en Côte-d’Ivoire.

Suite à la validation de la candidature d’Alassane Ouattara, pour un troisième mandat consécutif, ainsi qu’au rejet des candidatures de l’ancien Président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo, et de l’ex Premier Ministre et ancien Président de l’Assemblée ivoirienne Guillaume Soro, on assiste actuellement en Côte-d’Ivoire à une effervescence politique et sociale qui laisse redouter le pire. La crainte de violences de plus en plus meurtrières à l’approche du scrutin du 31 octobre et après les élections, est très forte, dix ans après la crise née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3 000 morts.

Plusieurs figures de l’opposition, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro en tête, ont vu leurs candidatures à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochaine, rejetées par le Conseil constitutionnel. Le moins qu’on puisse dire c’est que la sélection a été très méticuleuse. Sur les 44 candidats déclarés à la présidentielle, seuls quatre ont été retenus, lundi 14 septembre, par le Conseil constitutionnel : Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin.

Mais le camp d’en face qui ne s’avoue pas vaincu, ne compte pas jeter l’éponge de sitôt. Les partisans de Laurent Gbagbo appellent à une mobilisation contre la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat. Regroupés sous la plateforme ensemble pour la démocratie et la souveraineté, ils entendent ainsi protester contre l’invalidation de la candidature de l’ancien Président. Guillaume Soro depuis son exil parisien quant à appelle tous les candidats à faire bloc, à se retirer, pour empêcher la présidentielle en Côte d’Ivoire. Vraisemblablement l’on court vers une union sacrée de l’opposition ivoirienne, qui débouchera forcément sur des affrontements.

L’annonce de la candidature de M. Ouattara avait dégénéré en violences ayant fait une quinzaine de morts en août. Récemment, alors que la décision du Conseil constitutionnel n’était pas connue, des manifestations et des marches contre la candidature de M. Ouattara se sont terminées par des affrontements avec les forces de l’ordre, dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire.

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