Cameroun – Affaire Jean Marie Atangana Mebara: Une expertise pour éclairer le tribunal

La réquisition de la défense à ce sujet vise à limiter les pertes de temps et à avancer dans la procédure.[pagebreak]Dans leurs conclusions adressées au Tribunal criminel spécial (Tcs), ce 25 mars 2015, la défense de l’ex ministre des Relations extérieures, Jean Marie Atangana Mebara, demande la désignation d’un expert, afin de vérifier la véracité des documents produits par les accusés, sur l’utilisation des fonds à eux confiés dans l’affaire de l’achat et de la location de l’avion présidentiel, auprès de Boeing à Seattle, Etats-Unis. Cette demande formulée à l’endroit du Tcs, a déjà fait l’objet de discussions dans les juridictions antérieures qui ont traité ce dossier. Et à chaque fois, les investigations complémentaires n’ont pas toujours été menées, notamment, cette expertise auprès du fabriquant d’aéronefs. Cela estime les conseils, sans qu’une explication n’ait été fournie.

Pour les avocats du ministre, «l’expertise permet d’éclairer les accusations relativement à la présente procédure qui reste floue». Il est question, pour eux, selon le Code de procédure pénale, de se fonder sur les articles 346, 319, et 203 alinéa 1 pour la manifestation de la vérité. Le principal accusé, Jean Marie Atangana Mebara, en l’absence de l’ex ambassadeur du Cameroun à Washington, Jérôme Mendouga, décédé, a tenu à rappeler au tribunal, que l’expertise permettrait une meilleure compréhension de la procédure en cours et permettrait de définir les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire.
Atangana Mebara, de même que quelques autres coaccusés, répondent devant le Tcs, des faits de détournements et de tentative de détournements de deniers publics en coaction, dans l’affaire qualifiée de « Affaire Albatros », qui consistait à l’achat et/ou à la location d’un avion pour les déplacements du Président de la République. Les fonds ayant circulé à cet effet font l’objet de litiges qui aujourd’hui, les conduisent devant le Tcs. Selon la défense, l’expertise devrait contribuer à démontrer l’utilisation qui a été faite de cet argent, une expertise qui doit être réalisée auprès de Boeing, dans ses usines de Seattle aux Etats-Unis. Ces faits sont pendants devant la justice depuis le mois d’août 2012.

Georges Parfait Owoundi

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