Scandale à la CAPEF du Cameroun : Le président accusé de terrorisme social

MINDJOS MOMENY Martin Paul

Les employés de la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Élevage et des Forêts (CAPEF) du Cameroun vivent un véritable cauchemar. Selon des témoignages exclusifs recueillis par le lanceur d’alerte BORIS BERTOLT, le président MINDJOS MOMENY Martin Paul et son conseiller technique n°1 se livreraient à une véritable chasse aux sorcières anti-syndicale, sur fond de coupes salariales abusives et de racket pour financer leur vie politique.

Des délégués du personnel dans le collimateur

Le torchon brûle entre la direction de la CAPEF et les représentants des travailleurs. En cause : la volonté affichée du président MINDJOS MOMENY Martin Paul et de son bras droit de museler toute contestation interne. « Ils ont décidé de traduire les délégués du personnel en justice, au motif que ces derniers transmettent les doléances du personnel », s’insurge un employé sous couvert d’anonymat. Une manière expéditive de couper court à tout dialogue social et d’instaurer un climat de terreur au sein de l’institution.

Des salaires amputés sur un coup de tête présidentiel

Mais la répression ne s’arrête pas là. Selon nos sources, le président s’arrogerait le droit d’amputer les salaires des employés à sa guise, sans avoir de comptes à rendre. « MINDJOS MOMENY Martin Paul s’est octroyé le droit d’effectuer des coupes sur les salaires des employés comme bon lui semble et dit n’avoir de compte à rendre à personne« , s’indigne un autre salarié. Une pratique illégale et scandaleuse, qui bafoue les droits les plus élémentaires des travailleurs et plonge de nombreuses familles dans la précarité.

Un conseiller technique hors de contrôle

Pour mener à bien cette politique de la terre brûlée, le président peut compter sur le zèle de son conseiller technique n°1. Problème : ce dernier n’aurait plus de lien contractuel avec la CAPEF. « Le Conseiller Technique qui n’a plus de lien contractuel avec la CAPEF peut continuer à servir des demandes d’explication en toute impunité« , assure un cadre de l’institution. Un vide juridique qui lui permettrait de sévir sans être inquiété, en toute illégalité.

Les employés sommés de financer les obsèques politiques du président

Dernière trouvaille en date de cette direction aux méthodes muscléennes : le racket des employés pour financer les activités politiques du président. Lors des récentes festivités du 39e anniversaire du RDPC à Yokadouma, les personnels recrutés par MINDJOS MOMENY Martin Paul et les fonctionnaires en détachement auraient ainsi été contraints de cotiser pour assurer son déplacement. « Une grande première dans cette institution », s’offusque un employé. Un mélange des genres choquant, qui transforme les salariés de la CAPEF en vaches à lait pour les ambitions politiques de leur patron.

La CAPEF au bord de l’implosion

Conséquence de ces dérives autocratiques : la CAPEF est au bord de l’implosion. Le climat social est délétère, les employés sont aux abois et la peur règne en maître. Une situation explosive qui risque de paralyser durablement cette institution-clé pour l’agriculture, la pêche et l’élevage au Cameroun. Il est plus que temps que les autorités de tutelle sortent de leur torpeur et mettent fin à cette dérive totalitaire qui n’a que trop duré. Les travailleurs de la CAPEF méritent le respect, la dignité et un dialogue social apaisé.

237online.com continuera à enquêter sans relâche sur ce dossier brûlant, pour que la lumière soit faite et que les responsables de ces dérives inadmissibles soient mis face à leurs responsabilités. La chasse aux syndicalistes, le racket des salariés et la menace permanente n’ont pas leur place dans le Cameroun du 21e siècle. Il en va de la crédibilité de nos institutions et de la paix sociale dans notre pays.

Par Jacques Dimitri Ngoumou pour 237online.com

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