Cameroun – Recettes douanières: Près de 592 milliards collectés au 27 décembre 2013 :: Cameroon

La directrice générale des douanes (Dgd) a présenté les chiffres de l’année 2013, au cours de la traditionnelle soirée des partenaires tenue ce vendredi 27 décembre 2013, à Douala.591,9 milliards de Fcfa. Voilà le montant enregistré par l’administration douanière au soir du 27 décembre 2013, au titre de recettes 2013, sur un objectif annuel de 638 milliards de Fcfa. Soit un gap de 46,1 milliards de Fcfa. D’après Minette Libom Li Likeng, ces recettes représentent 93% du taux de réalisation, par rapport à l’objectif fixé à la douane par le gouvernement en début d’exercice budgétaire 2013. Mais, la Dgd reste confiante. Et optimiste. «Ce taux peut être encore amélioré, étant donné qu’il nous manque encore 4 jours dans notre exercice budgétaire», explique Minette Libom Li Likeng. Ainsi, ces chiffres devraient en principe connaitre une légère augmentation, avec les recettes des quatre jours, c’est-à-dire les journées du 28, 29, 30 et 31 décembre 2013. L’amélioration serait encore plus importante si la douane parvient dans cet intervalle à recouvrer les sommes retenues par ses débiteurs, dont certains sont historiques, à l’instar de la Société nationale de raffinage. La Sonara, à elle seule doit à la douane 47,7 milliards de FCfa. Elle est talonnée par la société Aluminium du Cameroun (Alucam) qui a les arriérés de 3,3 milliards de Fcfa. Parmi ces débiteurs, sont citées aussi les administrations publiques qui doivent jusqu’à 55,8 milliards de FCfa à la douane. Soit, un total de 106,8 milliards de recettes non recouvrées. «Donc, si on intègre seulement ces données, on est à 698,7 milliards de Fcfa, dont largement au-delà de notre objectif », souligne Minette Libom Li Likeng. La Dgd a partagé ces chiffres au cours de la 6e édition de la soirée des partenaires tenue ce 27 décembre 2013, à Douala, en présence du ministre des Finances (Minfi), Alamine Ousmane Mey. D’après elle, depuis 2008 les recettes douanières sont en constante hausse nonobstant la décision du gouvernement de supprimer cette année-là la taxe douanière sur certains produits de consommation courante entre autres le riz le sel le poisson l’huile ou encore la farine. Ceci, apprend-on, s’explique par une batterie de réformes mises en place dans le cadre du plan de modernisation de la douane. Minette Libom Li Likeng a fait écho des plus significatives au cours de la soirée susdite.

Gamme variée de mesures
On note, par exemple, que le temps mis entre l’enregistrement de la déclaration par le transitaire et la liquidation par l’inspecteur des douanes a considérablement baissé. Au bureau principal des douanes Port I, le plus important du pays, géré avec maestria par Dominique Andomo Elanga, ce temps est actuellement de 6 minutes seulement, contre environ 8 heures il y a quelques années. Dans le bureau des transferts, retient-on également, il est passé de 35 heures à moins de 5 heures. On note aussi que les opérateurs économiques sous contrat avec la douane sortent leurs marchandises dans un délai de 10 jours, contre 22 pour les autres qui ne sont pas sous contrat. L’autre réforme citée dans ce registre est la mise en place de l’unité Nexus+ pour les marchandises en transit. En 2013, révèle la Dgd, il y a une baisse substantielle du délai de livraison des marchandises en transit dans tous les corridors. Elle parle de 6 jours seulement, contre 2, voire 3 mois avant la mise en place de Nexus.
D’autres facilitations listées par la Dgd sont la nouvelle plateforme de dédouanement des véhicules, la construction du site de filtrage par scanner à l’aéroport international de Douala, l’extension de Sydonia++ dans d’autres régions, la mise sur pied de l’intranet… C’est cette gamme variée de mesures, apprend-on, qui a permis d’avoir un tel niveau de résultats. Minette Libom Li Likeng pense que la moisson aurait été plus abondante s’il n’y avait pas quelques effets pervers en 2013. Elle cite l’obstruction du chenal du port de Douala, les attaques à répétition dans le septentrion, les problèmes en Rca… D’après elle, tout cela a ralenti la collecte des recettes.
En tout cas, comme il est de coutume, la douane a primé ses meilleurs partenaires dans quatre grandes catégories. Soit, un peu plus de 20 prix décernés, dans une dizaine de sous-catégories. « Partenariat médias, partenariat technique, professions maritimes et transports aériens, commissionnaires agrées en douanes (Cda) et entreprises ». Une fois de plus, la Sabc a reçu le prestigieux prix, celui du plus grand contributeur de l’Etat.
Instituée en 2008, la soirée des partenaires a pour objet de célébrer le partenariat entre la Dgd et tous ses partenaires. Elle est en même temps l’occasion pour l’administration des douanes d’évaluer les performances de l’année qui s’achève et de primer les entreprises partenaires qui se sont distinguées dans le cadre du partenariat douane/entreprises. L’événement désormais annuel est placé sous le patronage du ministre des finances. Il entre dans le cadre du renforcement du partenariat douane-entreprise impulsé par la direction générale des douanes. Les acteurs de cette cérémonie sont connus. Ce sont les opérateurs économiques, les acteurs de la chaîne logistique des transports, ainsi que les personnels douaniers. Une merveilleuse trouvaille, qui a d’ailleurs valu un standing ovation à la Dgd, à la demande du porte-parole des opérateurs économiques Colette Njocke, en l’occurrence.

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