Loi de finances 2016: le Cameroun envisage s’endetter à hauteur de 1000 milliards de Fcfa

Dans le cadre des prévisions prévues dans la loi de finances 2016, le gouvernement camerounais envisage des emprunts de 1000 milliards de F.
En novembre dernier, au terme de son passage devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale, le ministre des Finances a affirmé à la presse qu’« il est normal que l’endettement du Cameroun puisse connaître une évolution en 2016 ». Déjà, à la fin 2015, a indiqué Alamine Ousmane Mey, elle sera probablement à 25% de son PIB, soit à peu près 4 000 milliards de F. Avec l’action d’accélération de la croissance à travers le plan d’urgence, et compte tenu des défis mondiaux dont la baisse des cours des matières premières, en l’occurrence celle du prix du baril de pétrole, en plus des défis sécuritaires qui vont continuer à bénéficier de l’attention soutenue de l’Etat, la dette s’impose. « Diverses mesures sont proposées, visant à améliorer le niveau de ressources propres, qui seront complétées par un endettement que nous voulons dynamique et soutenable », a souligné le Minfi. Expliquant que cet endettement porte essentiellement sur les projets structurants qui bénéficient à notre économie. « Ce sont des projets qui induisent un effet d’entraînement sur d’autres secteurs et participeront à l’amélioration des conditions de vie des populations ». Il s’agit de l’énergie, des routes, des infrastructures portuaires, l’agriculture et tous ces secteurs qui vont offrir aux populations plus d’opportunités d’insertions professionnelles.
Sur le montant de la dette future, il est clairement indiqué dans le projet de la loi de finances 2016, que « le gouvernement est autorisé à négocier et éventuellement à conclure au cours de l’exercice 2016, à des conditions sauvegardant les intérêts financiers de l’Etat ainsi que sa souveraineté économique et politique, des emprunts concessionnels et non-concessionnels de montants globaux respectivement de 500 milliards de F et de 500 milliards de F ». 237online.com De même, au cours du même exercice, « le gouvernement est habilité à recourir à des émissions de titres publics, notamment les obligations du Trésor, pour des besoins de financement des projets de développement, pour un montant maximum de 300 milliards de F ». Alamine Ousmane Mey assure cependant que « cette évolution de l’endettement du Cameroun sera entourée comme d’habitude, de la prudence nécessaire au respect des critères de viabilité, soutenabilité et de remboursement sans anicroche de ces engagements ». Encore que jusque-là, 25% de son PIB, ce pourcentage demeure bien inférieur au seuil de 70%, retenu comme critère de convergence de la sous-région CEMAC. Encore que l’on projette un accroissement du PIB du Cameroun, de plus de 5,1% l’an, grâce à l’apport attendu des projets structurants et des infrastructures à l’exemple du barrage hydro-électrique de Lom Pangar.

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