Cameroun – Raymond Mbita Mvaebeme : Le grand artisan de la renaissance du handball

Raymond Mbita Mvaebeme

En toute discrétion, efficacité et rigueur le Sénateur a redoré le blason de cette discipline ; les résultats parlent d’eux-mêmes.

Pendant plusieurs années, le Cameroun, locomotive du handball continental n’était plus monté sur une des marches du podium. Il aura fallu l´arrivée de Raymond Mbita, ancien handballeur, passionné de la chose et son équipe, à la tête de la Fédération camerounaise de handball (Fécahand) en 2013, pour voir les lignes bougées.

Raymond Mbita, grand artisan de la renaissance du handball Camerounais, en toute discrétion, efficacité et rigueur dans le management, a su insuffler une nouvelle dynamique, afin de redorer le blason de la petite balle, totalement dépourvu de moyens financiers. Sans tambour ni trompette, la team Mbita en collaboration avec la tutelle, a relevé cette discipline qui battait de l´aile. Aujourd´hui les fruits sont perceptibles grâce aux résultats obtenus, les sélections nationales camerounaises revivent les moments forts de podium. Le ton a été donné lors de la Can 2016 en Angola, avec la sélection nationale dames, qui va décrocher la médaille de bronze, un retour sur la scène après 2004. Suivra ensuite l’année 2016 avec la médaille d’argent, obtenue lors des Jeux africains de Brazzaville.

La cerise sur le gâteau, est la qualification du Cameroun pour la finale de la coupe d´Afrique des Nations 2020 de Yaoundé. Sous son magistère, le Cameroun décroche pour la seconde fois, le ticket de la Coupe du monde 2021 en Espagne, après celle de 2017 en Allemagne. Un autre exploit pour le pays du Patriarche Joseph Tchatchoua, le fondateur de la CAHB. Avant lui, aucun de ses prédécesseurs n’avait réalisé de tels résultats. Un visionnaire ambitieux, réaliste, qui en dépit des coups et obstacles dressés sur son chemin n’abdique pas, toujours animé par sa ferme détermination, à hisser haut la flamme du handball Camerounais.

Il a su imprimer sa marque, celle de la gagne, faisant de la formation son cheval de bataille. Construction des terrains d’entraînements sur fonds propres, pour permettre aux plus jeunes de réaliser leur rêve, mais d’assurer la relève. C´est le cas des terrains d´apprentissage dressés à l´école des sources au quartier Madagascar, à l´école publique de Bastos et à Ebolowa, des projets sont en cours dans les autres régions du Cameroun. « La formation est la clé de la réussite, nous devons investir dans la formation pour que vive le handball ». Une politique qui porte ses fruits, avec les sélections nationales inférieures qui ont repris le chemin des compétitions internationales, elles qui n’avaient plus connu ça depuis 1983.

L’un des défis relevés, a été la réhabilitation par ses moyens personnels du stade de Madagascar, temple du handball camerounais, abandonné pendant une trentaine d’années. Depuis le début de cette saison, c’est là-bas que la famille du handball se retrouve tous les weekends, pour les rencontres du championnat d’élite, à la grande satisfaction des anciennes gloires et des jeunes.

Moïse Moundi

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