Cameroun: 537 producteurs de coton à l’école

Sodecoton

A la faveur d’un projet de lutte contre l’analphabétisme, ils suivent une formation à l’Alliance française de Garoua. Selon une étude de la Banque mondiale, un agriculteur instruit augmente sa productivité de 15%. Fort de cette réalité, la Société de développement du coton (Sodecoton) a entrepris avec l’Alliance Française de Garoua, une formation rapide de 537 agriculteurs.[pagebreak] Cette formation rentre dans le cadre d’un projet-pilote d’alphabétisation concernant 21 villages de la région du Nord. Lancé depuis le 1er février dernier, cet enseignement vise à inculquer aux « cotonculteurs » les notions basiques de lecture, d’écoute, d’écriture et de communication en français courant, en lien avec les besoins identifiés par la Sodecoton. Les apprenants issus de 179 groupements d’initiatives communes (Gic) sont encadrés par 63 formateurs, que la délégation régionale de l’Education de Base du Nord a mis à la disposition de l’Alliance française. Selon les responsables de cette structure, « cette formation permettra aux apprenants d’augmenter leur capacité de prise de décision et les rendra plus aptes à recevoir directement les instructions et les informations qui leur seront souvent destinées ». Pour les dirigeants des Gic sélectionnés, ce sera l’occasion de s’approprier la notion de bonne gouvernance dans le contexte de gestion des intérêts communautaires.

Pour la Sodecoton, cette session permettra non seulement d’accroître la compétence des producteurs, mais également d’améliorer sa productivité. Pour l’opérationnalité de ce projet-pilote, les organisateurs ont fait appel à trois personnes-ressources par Gic.

Dans les villages de Gashiga, Ngong ou Pitoa, d’où plusieurs agriculteurs ont fait le déplacement, l’engouement est perceptible. A l’issue de cette phase-pilote, le projet sera évalué par les différents acteurs. « Si le résultat est probant, nous allons signer une convention pluriannuelle avec la Sodecoton et le Conseil national des producteurs de coton pour inscrire cette action dans le temps, étant donné le nombre de producteurs de coton présents dans le septentrion », a confié Pierre Barbier, directeur de l’Alliance française de Garoua.

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