La crise séparatiste qui frappe les régions anglophones du Cameroun depuis fin 2016 continue de faire rage, en dépit des initiatives de médiations menées par certains acteurs de la société civile. C’est notamment le cas du Dr Walters Chuo, qui se bat au quotidien pour tenter d’amorcer un dialogue, malgré les blocages. Retour sur son parcours de médiateur aussi discret qu’acharné.
Un expert reconnu en gestion de crise
Le Dr Walters Chuo est aujourd’hui l’une des figures de proue des efforts de médiation autour de la dangereuse crise anglophone qui mine le Cameroun. Titulaire d’un doctorat en gestion de conflits, il s’est imposé comme un interlocuteur privilégié sur ces sujets sensibles.
Ses analyses dans de nombreux médias camerounais (radio, télévision, presse écrite) sont suivies de près, ce qui lui confère le statut d’expert de référence sur les dynamiques du conflit anglophone. Fort de cette crédibilité, le Dr Chuo multiplie les initiatives pour tenter d’enrayer la spirale de violence.
Un infatigable médiateur malgré les blocages
Ces derniers mois, le Dr Walters Chuo a ainsi mené une série de consultations tous azimuts pour plaider la cause de la désescalade. Il est allé à la rencontre du président de la République Paul Biya à Mvomeka, a arpenté pendant 2 mois les régions en crise du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Il a également multiplié les rendez-vous à la présidence de la République et auprès d’autres hauts responsables, comme ceux du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED) ou des services de renseignements. Preuve de son engagement total pour tenter d’amorcer le dialogue, indispensable à ses yeux pour une sortie de crise.
Mais malgré la force de ses plaidoyers, le Dr Walters Chuo se heurte à de nombreux blocages. Comme il le souligne amer, « certains profitent de cette crise mais ne veulent pas que ça s’arrête ». Des frustrations qui ne entament pourtant pas sa détermination.
La poursuite discrète mais obstinée de son action
Malgré les échecs, Dr Walters Chuo continue ainsi à œuvrer en coulisses pour maintenir les canaux de discussion avec les parties prenantes au conflit. Sa stratégie ? La discrétion, en travaillant « en privé » avec les autorités pour maintenir son rôle de pont, tout en gardant ses distances avec le pouvoir.
Une tâche qui s’apparente à un véritable parcours du combattant, au vu des tensions extrêmes sur le terrain avec les groupes séparatistes et la profonde méfiance des belligérants.
Mais le Dr Chuo reste infatigable dans sa mission de médiation, poursuivant sans relâche ses efforts pour rapprocher les positions et amorcer un dialogue à même de déboucher sur une résolution politique du conflit. Convaincu qu’il détient « une clé magique » pour ramener la paix, ce discret mais efficace médiateur ne compte pas baisser les bras. Et son obstination commence peut-être à payer…
