C’est un rare exemple de fair-play en Afrique. Battu d’une courte tête à la présidentielle libérienne, le président sortant George Weah a reconnu sa défaite et félicité son adversaire Joseph Boakai pour sa victoire.
Selon les résultats de la commission électorale, M. Boakai l’emporte avec 50,58% des voix, contre 49,42% pour M. Weah. L’écart est faible mais la défaite est incontestable.
« J’ai parlé avec le président élu Joseph Boakai que j’ai félicité pour sa victoire », a déclaré avec fair-play M. Weah à la radio nationale. « Je vous appelle à suivre mon exemple et à accepter le résultat de l’élection », a-t-il ajouté.
Cette attitude responsable du président sortant, ancienne gloire du football, devrait garantir une transition pacifique dans ce pays fragile, traumatisé par des guerres civiles et Ebola.
De nombreux Libériens estimaient que M. Weah avait failli à ses promesses de lutter contre la corruption, la pauvreté et d’améliorer les infrastructures. Ils ont choisi de miser sur l’expérience de Joseph Boakai, 79 ans, figure de l’opposition.
Les partisans de M. Boakai ont célébré sa victoire dans une ambiance festive à Monrovia. Le Libéria semble prêt à tourner la page Weah dans le calme.
