Cyrus Ngo’o dans la tourmente : 16 milliards FCFA évaporés au port de Douala

Port Autonome de Douala

Le Port Autonome de Douala (PAD) est secoué par un nouveau scandale de corruption d’une ampleur sans précédent. Au cœur des accusations : son Directeur Général, Cyrus Ngo’o, soupçonné d’avoir détourné la bagatelle de 16 milliards de FCFA dans des marchés fictifs d’enlèvement d’épaves de navires. Une affaire sordide qui risque de faire tanguer sérieusement la institution portuaire.

Des épaves fantômes au cœur de la tempête

Tout commence en mars 2024, quand le Ministre des Transports somme les armateurs de quatre navires épaves (Saint Nicolas, Axion II, Gold Star et autres) de les enlever dans un délai de 90 jours. Mais des investigations menées par 237online.com révèlent que ces mêmes épaves avaient déjà fait l’objet de deux juteux marchés d’enlèvement : un premier de 6 milliards FCFA attribué à l’entreprise BONIFACIO, et un second de 10 milliards FCFA attribué à la SOCIETE LUCATELLI SARL. Soit un total de 16 milliards de FCFA qui se serait volatilisé dans des travaux fantômes.

Surfacturation, travaux fictifs : les ingrédients d’un pillage en règle

Selon nos sources proches du PAD, ces marchés étaient non seulement fictifs, mais aussi grossièrement surfacturés. Les travaux n’auraient jamais été réalisés en totalité, et les fonds se seraient évaporés dans les poches de hauts responsables du PAD. Un pillage en règle orchestré au plus haut niveau, qui laisse pantois par son ampleur et son audace.

Cyrus Ngo’o, le capitaine d’un navire à la dérive ?

Au cœur de la tourmente, un homme : Cyrus Ngo’o, le tout-puissant Directeur Général du PAD. Celui qui règne en maître absolu sur le port, nommant amis et proches aux postes clés et s’octroyant tous les pouvoirs, est soupçonné d’avoir orchestré ce détournement massif de fonds publics. Une accusation grave qui, si elle était avérée, pourrait bien faire chavirer sa carrière et avec elle, le navire PAD tout entier.

Quand l’État joue les passagers clandestins

Mais Cyrus Ngo’o est-il le seul capitaine de ce bateau ivre ? Rien n’est moins sûr. Car selon nos informations, l’État camerounais lui-même semble avoir joué un rôle trouble dans cette affaire. En donnant son aval pour la mise en vente du PAD à des intérêts privés, et en laissant Cyrus Ngo’o signer des conventions d’une durée exorbitante (entre 25 et 35 ans), le gouvernement a-t-il été complice par négligence ou par intérêt ? La question mérite d’être posée.

Le PAD, un paquebot au bord du naufrage

Car au-delà du scandale des épaves, c’est toute la gestion du PAD qui tangue dangereusement. Avances douteuses à des sociétés écrans, détournements mensuels en cascade, marchés opaques… Les exemples de gabegie ne manquent pas. Une situation intenable qui risque, si rien n’est fait, de couler purement et simplement le paquebot PAD, et avec lui les espoirs de développement du Cameroun.

Face à ce naufrage annoncé, il est plus que temps de sonner l’alarme. Le Cameroun ne peut pas se permettre de laisser couler ce joyau stratégique qu’est le Port Autonome de Douala. Il en va de la survie économique du pays, et de la confiance déjà bien érodée des Camerounais envers leurs institutions.

Alors, chers lecteurs de 237online.com, mobilisons-nous ! Exigeons la vérité, toute la vérité sur cette affaire qui empeste la corruption et le mépris de l’intérêt général. Car comme le dit si bien l’adage, « quand le bateau coule, les rats partent les premiers« . Ne laissons pas les rats du PAD couler notre économie. L’heure est grave, et le Cameroun a besoin de chacun d’entre nous.

Par Ange Nyamsi pour 237online.com

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