Frankline Ndifor Afanwi: «S’investir dans la guerre sanitaire pour protéger nos vies»

Frankline Ndifor Afanwi

Vous avez décidé de parachever votre descente sur le terrain à la délégation régionale du ministère de la Santé publique pour le Littoral, où vous avez offert plusieurs équipements destinées à contribuer à la prévention si ce n’est à l’éradication du Covid 19. Qu’est-ce qui justifie ce choix ?

Tout système démocratique qui n’est pas bien structuré est voué à l’échec. Nous avons décidé de conclure notre action humanitaire par la délégation régionale du ministère de la Santé publique du Littoral. Plusieurs raisons ont gouverné cette option. D’abord, cette délégation est la structure, l’un des bras séculiers des pouvoirs publics, en charge du dispatching des matériels dans le cadre de la lutte contre le Covid19 dans la région, notamment dans le volet de la prévention d’une épidémie redoutable qui sème la désolation. Il revient à ce titre à ce démembrement de l’Etat de structurer l’organisation de ce combat sanitaire, de distribuer avec parcimonie le matériel mis à sa disposition destiné à endiguer la voie à la propagation de ce virus qui tue.

En termes chiffrés, combien vous a coûté votre action humanitaire menée en faveur du renforcement des moyens opérationnels déployés par le gouvernement dans le cadre de la guerre sanitaire qu’il conduit dans notre pays ?

Nous ne pouvons pas dans l’immédiat évaluer en termes financiers le poids du geste de cœur que nous avons fait ce samedi. En attendant des détails de la comptabilité qui viendront après une évaluation de nos équipes et du staff que nous avons mis sur pied pour gérer notre mobilisation dans le cadre de la lutte contre le Covid19 aux côtés des pouvoirs publics, nous disons plutôt que tout citoyen camerounais doit encourager les efforts du gouvernement dans cette guerre contre le corona virus.

In fine, quel est le message que vous adressez à l’endroit de vos compatriotes qui rechignent à s’investir dans ce combat sanitaire qui ne fait pas, pour autant, de discrimination ?

Le message essentiel est simple et clair. Tout le monde doit s’impliquer dans ce combat sanitaire. Nous devons mettre de côté, nos différences ethniques, nos clivages politiques et nos convictions religieuses pour faire bloc derrière les pouvoirs publics afin de protéger nos vies.
Etant entendu que le gouvernement fait déjà beaucoup d’efforts pour limiter la virulence de cette épidémie et prendre en charge des cas testés positifs sur l’ensemble du triangle national. Nous devons donc l’accompagner et non mettre en relief nos divergences. Nous devons unifier nos énergies, mutualiser au besoin nos forces pour barrer la voie à cette peste du 21eme siècle. Aucun effort n’est de trop dans cette bataille qui interpelle tous les Camerounais au-delà des chapelles politiques et tribales.

Entretien avec ALAIN NJIPOU

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