Cameroun : Kamto dénonce le sabotage des inscriptions sur les listes électorales par ELECAM

Maurice KAMTO

Le leader du MRC Maurice Kamto accuse ELECAM d’entraver délibérément l’inscription massive des Camerounais sur les listes électorales à l’approche des échéances cruciales de 2025. Une « forfaiture » qui menace le processus démocratique selon lui. Décryptage d’une déclaration choc.

Mobilisation historique des Camerounais, ELECAM fait de la résistance

C’est un véritable vent de changement qui souffle sur le Cameroun. Comme le rapporte 237online.com, on assiste ces derniers mois à un engouement sans précédent des citoyens pour s’inscrire sur les listes électorales. « Les Camerounais ont compris que leur vote sera décisif en 2025, ils veulent prendre leur destin en main », se félicite Maurice Kamto dans une déclaration publiée le 26 avril.

Mais cette « mobilisation inédite » se heurterait au mauvais vouloir d’ELECAM, l’organisme en charge des élections. Selon le président du MRC, « les responsables locaux d’ELECAM, sur instruction du DG, s’opposent désormais aux inscriptions le week-end et après 15h30 en semaine ». Une décision qu’il qualifie « d’acte de forfaiture » visant à « faire stagner le fichier électoral ».

ELECAM, machine à fraudes au service du pouvoir ?

Pour Maurice Kamto, cette entrave n’est que la dernière d’une longue série visant à « faire disparaître la démocratie » au Cameroun. Il cite pêle-mêle « le refus de publier les listes électorales », « l’indisponibilité permanente des kits d’enrôlement« , ou encore la baisse du nombre d’inscrits entre 2011 et 2023 malgré les campagnes menées.

Pire, il accuse certains responsables d’ELECAM « d’organiser activement la fraude« , notamment à l’Ouest avec la complicité de la police. « De tels crimes ne doivent pas rester impunis. Le gouvernement doit sévir, sinon il en portera l’entière responsabilité », tonne-t-il. Et de mettre en garde : « Ceux qui ruinent le crédit des institutions devront assumer leurs actes devant le peuple ».

« Personne n’arrêtera la vague du changement »

Mais Maurice Kamto se veut confiant. Pour lui, la mobilisation citoyenne est trop forte pour être enrayée. « Rien ni personne ne peut stopper cette vague qui vient du pays profond« , assure-t-il, appelant les Camerounais à ne pas céder au découragement.

« Les forces du changement vont se déployer pour permettre au peuple de choisir librement ses dirigeants en 2025″, promet-il. Un avertissement à peine voilé au pouvoir en place, que le leader de l’opposition accuse de « travailler contre l’alternance« . « Chacun sera comptable par son vote : effondrement ou redressement du pays« , prévient-il.

Alors simple déclaration politique ou réelle menace sur le processus électoral ? Une chose est sûre : à un an du scrutin présidentiel, la bataille pour la transparence est plus que jamais engagée. Et Maurice Kamto semble déterminé à la mener jusqu’au bout, lui qui a fait du « changement dans la paix et par les urnes » son credo. Le pouvoir actuel est prévenu.

Par Stéphane Mbia pour 237online.com

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