La CAF retire l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun pour cause d’insécurité

Au terme de la réunion extraordinaire du comité exécutif de la CAF, qui a eu lieu ce jour au Ghana, l’instance faîtière du football a retiré l’organisation de la compétition au Cameroun.

Ce comité avance comme principal argument, l’insécurité qui règne dans les deux régions anglophones du pays.

Le pays de Samuel Eto’o n’organisera pas la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Total 2019. Au terme d’un conclave du comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) présidé par le président de ladite instance Ahmad Ahmad, la décision du retrait a été annoncée.
La situation sécuritaire a été l’un des aspects majeurs de cette décision. La région du Sud-Ouest, censée accueillir une poule lors de cette compétition est en proie à des troubles politiques depuis 2 ans.

Outre les problèmes sécuritaires, les infrastructures nécessaires ne sont pas totalement sur pied, mais sur la bonne voie. Si l’ensemble des stades sont achevés à 90%, il reste le volet routes, hôtels et voirie.

Notons également une grosse mobilisation des activistes séparatistes de l’Ambazonie à l’international, contre l’organisation au Cameroun de cette compétition. Mobilisation ayant permis de capter l’attention de certains députés fédéraux américains. La plus vocale d’entre elle est Dana Rohrabacher qui a émis une correspondance à l’intention du Président de la FIFA pour qu’il s’assure que cette compétition se tiendra ailleurs qu’au Cameroun. Chose faite donc. le plus malheureux de tous les camerounais dans ce retrait, reste le Chef de l’Etat Paul Biya qui depuis plus d’un an, ne cache pas son désir de présider cette messe continentale. ” je veillerai que le Cameroun soit prêt le jour dit, j’y ai pris l’engagement” avait déclaré Paul Biya. La CAF vient d’en décider autrement.

La CAF laisse ainsi le soin au Cameroun de mieux se préparer pour l’échéance de 2021.
Un appel à candidature sera ouvert dès demain pour une durée de quinze jours, bien que le lieu choisi soit assez évident.

Décisions du Comité Exécutif – Le 30 Novembre 2018

La Confédération Africaine de football a privilégié le choix d’énoncer par communiqué. Les mesures importantes prises par son Comité Exécutif lors de la réunion Extraordinaire à Accra, Ghana, le 30 Novembre 2018.

L’une de ces mesures concerne l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations 2019.

– Après en avoir longuement débattu,
– passé en revue les synthèses des rapports de mission effectuées depuis près de 18 mois au Cameroun,
– constaté que toutes les conditions de conformité n’ont pas été respectées,
– entendu les représentants des autorités gouvernementales et sportives du Cameroun,
– visionné les dernières images de l’avancée des travaux et préparatifs,
– analysé et évalué l’écart existant entre les exigences et obligations du Cahier des charges de la CAN et la réalité du terrain,
– constaté de visu l’état des différents chantiers ouverts,
– entendu les conclusions des membres de la mission sécurité lors de sa toute dernière visite
– estimé qu’un événement de la dimension d’une Coupe d’Afrique des Nations exige une organisation irréprochable,
– après avoir enfin considéré qu’un simple report n’est pas envisageable en raison des impératifs de contrats engageant la CAF dans le maintien de ses dates
– Pour toutes ces raisons, la Confédération Africaine de Football a décidé que la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations 2019 ne peut se tenir au Cameroun.

Cette décision sans appel, conduit donc la CAF à engager et ouvrir un appel urgent à de nouvelles candidatures de pays afin d’assurer le déroulement normal de la CAN aux lieux et places calendaires prévus en été 2019.

Les modalités de cet appel seront mises en place avant le 31 Décembre 2018, et feront l’objet d’une communication ultérieure.

Dans une telle situation, déjà vécue par le passé sur le continent africain, la CAF entend préciser que le Cameroun reste un candidat sérieux à l’organisation d’une CAN.

La CAF salue les efforts du Cameroun pour la conduite des projets infrastructurels en cours.
Elle l’encourage à poursuivre dans cette voie pour une reconquête de son statut d’organisateur.

En respectant ses obligations statutaires, en conformité avec un cahier de charges, en prenant ses responsabilités premières que lui confère ses instances exécutives, la CAF considère avoir agi dans la transparence, l’équité et la légitimité de ses textes.

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