Ce qui devait être une festivité pour la jeunesse camerounaise a viré au drame dans une commune du Nord-Ouest. Une bombe artisanale a explosé ce samedi 11 février à Nkambe faisant plusieurs victimes, durant le défilé dans cette localité en proie à un conflit armé.
La jeunesse camerounaise ne retiendra pas que de bons souvenirs de la célébration de sa fête annuelle. Alors que le pays fetait les 18-35 ans ce samedi 11 février, un dramatique événement est venu endeuiller des festivités à Nkambe, chef-lieu du département du Donga-Mantung dans le Nord-Ouest anglophone.
L’explosion a eu lieu juste après le défilé
Selon les informations obtenues par notre rédaction, la commune de Nkambe qui avait accueilli la traditionnelle parade à l’occasion de la fête de la jeunesse, a été le théâtre d’une violente explosion en fin de matinée ce samedi.
Une bombe artisanale aurait ainsi explosé juste après le passage des élèves dans cette région en proie à un conflit armé avec des rebelles séparatistes.
Un bilan encore incertain
Si le bilan humain n’était pas encore établi avec certitude en début d’après-midi, une source locale jointe par notre rédaction évoquait déjà « des morts ». Le préfet du département et son état-major étaient d’ailleurs réunis en cellule de crise dans l’après-midi pour faire le point sur ce drame.
Toujours est-il que cette tragédie vient assombrir davantage le climat dans le Nord-Ouest, où les autorités ne cessent de proclamer un retour à la « normalité » sans parvenir à endiguer les violences quotidiennes.
La piste des séparatistes en embuscade
Car derrière cette explosion meurtrière, c’est bien la piste des groupes armés indépendantistes qui tenait la corde. Nkambe et sa région constituent en effet l’un des bastions des combattants sécessionnistes qui luttent depuis plus de 5 ans pour l’indépendance de l' »Ambazonie« .
Difficile dès lors de ne pas voir derrière cet acte sanglant perpétré après le défilé gouvernemental une action de représailles ou une démonstration de force. En tout cas, une énième illustration tragique des tensions extrêmes qui règnent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pourtant dépeintes comme « pacifiées » par Yaoundé.
