L’arrivée prochaine de la technologie Starlink au Cameroun ne fait pas que des heureux. Dans un récent communiqué, l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) met en garde le projet porté par le milliardaire Elon Musk, l’accusant de ne pas respecter le cadre réglementaire camerounais. Ambiance.
Starlink annonce son arrivée courant 2025
Pour bien comprendre cette passe d’armes, un petit retour en arrière s’impose. Courant janvier 2023, Starlink, la société spécialisée dans l’internet satellitaire du patron de Tesla Elon Musk, a créé la surprise en annonçant le lancement prochain de ses services au Cameroun.
Le déploiement de la technologie Starlink est promis courant 2025 dans le pays, ouvrant la perspective d’un accès à internet haut débit dans les zones mal desservies par les réseaux traditionnels.
L’ART monte au créneau et accuse Starlink
Une annonce visiblement peu au goût de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) au Cameroun. Dans un communiqué cinglant diffusé le 30 janvier, le Directeur Général de l’ART Philémon Zo’o Zame tance vertement Starlink.
Il accuse nommément la société américaine de ne pas avoir engagé les démarches appropriées pour opérer au Cameroun, en violation de la réglementation en vigueur. « À date, l’agence n’a reçu aucun dossier de demande de titre d’exploitation » assène le régulateur des télécoms.
L’obtention d’une licence d’exploitation exigée
Dans son communiqué au vitriol, l’ART rappelle ainsi que « la fourniture d’accès à internet au Cameroun est conditionnée par l’obtention préalable d’une licence de première catégorie ». Une licence que Starlink ne possède pas à ce jour, dénonce l’agence.
Cette dernière se veut même menaçante en précisant que « toute publicité ou propagande à caractère factice est punie par la réglementions en vigueur ». Une mise en garde à peine voilée en direction du projet d’Elon Musk.
Vers un bras de fer entre l’ART et Starlink ?
En intimant Starlink de régulariser rapidement sa situation, le régulateur camerounais cherche ainsi à marquer son territoire. L’arrivée de la technologie satellitaire d’Elon Musk semble en effet avoir été perçue comme une forme d’intrusion sur ses plates-bandes.
L’ART entend ainsi rappeler qui est le patron sur le marché camerounais des télécoms, en agitant la menace de sanctions à l’encontre de la société américaine. Suffisant pour dissuader un Elon Musk pas vraiment réputé pour sa patience avec les autorités nationales ?
Quoiqu’il en soit, ce communiqué vif de l’ART sonne comme un premier avertissement. La venue de Starlink au Cameroun pourrait bien se heurter à des turbulences réglementaires, symptômes de la nervosité du régulateur face à ce petit nouveau pas vraiment désiré… Affaire à suivre donc !