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Sous-Préfectures : Le Cameroun lance une vague historique de nominations de terrain !

Joseph Dion Ngute

Dans une initiative administrative sans précédent, le Premier Ministre Joseph Dion Ngute vient de signer l’arrêté N°2025/00450/PM portant nomination de dizaines d’adjoints aux sous-préfets à travers tout le territoire national. Ce mouvement massif, daté du 24 février 2025, marque l’une des plus importantes réorganisations de l’administration territoriale de proximité des dernières années, touchant presque tous les départements du pays. Ces nominations stratégiques sont perçues comme un renforcement du maillage administratif dans un contexte de décentralisation accélérée.

Des sous-préfectures revitalisées par un sang neuf dans l’administration locale

L’analyse du document officiel révèle un rajeunissement significatif des cadres de l’administration territoriale de base. À Martap dans la région de l’Adamaoua, Monsieur MVONDO NKOUM Billy Gilles, Secrétaire d’Administration, prend les fonctions d’adjoint au sous-préfet en remplacement de Monsieur MIMBANG Pascal Junior. Dans la région du Centre, Madame NGO BILONG Déborah Eliane est nommée adjointe au sous-préfet de l’arrondissement d’Okola, tandis que dans l’Ouest, Monsieur ENOW Robert BECHEM devient adjoint au sous-préfet de Bafoussam.

« Ces nominations d’adjoints aux sous-préfets représentent la colonne vertébrale de l’administration territoriale au quotidien« , explique un expert en décentralisation. « Ce sont eux qui gèrent les problématiques locales au plus près des populations, assurant ainsi la présence effective de l’État jusque dans les arrondissements les plus reculés. »

La féminisation remarquée des postes de commandement territorial

Une tendance significative se dégage de cet arrêté : l’importante féminisation des postes de commandement territorial. Plusieurs femmes accèdent à des responsabilités d’adjointes aux sous-préfets, notamment Madame MINDIO Christiane à MBE (Adamaoua), Madame PERIMBIE NDZEMBOMINYI Karine à Afanloum (Centre), ou encore Madame MAMA ELOUTE Rosine à Yaoundé 3ème (Mfoundi).

Cette évolution, saluée par les observateurs de la gouvernance territoriale traduit une volonté d’équilibrer la représentation des genres dans la haute administration camerounaise, traditionnellement dominée par les hommes. « L’arrivée de ces femmes aux postes d’adjointes aux sous-préfets pourrait apporter une approche renouvelée dans la gestion des problématiques locales », commente un sociologue spécialiste des questions de gouvernance.

Un jeu de chaises musicales qui redessine la carte administrative

Le document signé par Joseph Dion Ngute révèle également un important mouvement de permutation entre les différents arrondissements. Plusieurs fonctionnaires sont transférés d’une localité à une autre, comme Monsieur NCHOURUPOU Isaac SIRIL, muté de Nkong-Nhi à Tiko dans le Sud-Ouest, ou Madame MANGA MPEND, épouse ELOUNG NNA, qui passe de Mbankomo à Mengang.

« Cette rotation des adjoints aux sous-préfets renforce la cohésion nationale en permettant aux administrateurs de découvrir différentes réalités du pays », analyse un expert en administration territoriale. « C’est également un moyen de lutter contre l’enracinement de pratiques administratives locales parfois contestables. »

L’arrêté précise que « les intéressés auront droit aux avantages de toute nature prévus par la réglementation en vigueur », confirmant l’importance stratégique de ces postes dans la chaîne administrative camerounaise.

Ce vaste mouvement d’adjoints aux sous-préfets pourrait marquer le début d’un renouvellement plus large de l’administration territoriale camerounaise, alors que le pays poursuit sa politique de modernisation et de décentralisation administrative.

Par Alain-Claude Ndom pour 237online.com

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