Sortie médiatique remarquable du Ministre de la Communication m. Issa Tchirouma

Tous ceux qui ne passent pas par les médias n??ont plus désormais qu??un poids mouche. Il est évident que les masses médias ont selon le cas éveillées notre attention et notre intérêt, forcer notre adhésion ou suscités notre réprobation, que d??autre n??approuve ou encore que d??aucun condamne. Il est su de tous, ce que vaut la faveur des médias en politique.

L??esprit d??ouverture pour s??adapter a l??air du tempsM. Issa TCHIROUMA Ministre de la communication avait été présenté au soir de sa nomination au Gouvernement Yang Philémon comme « l??ami de la presse ». S??il faille s??en tenir à cette déclaration, il peut s??avérer vraisemblable que le MINCOM a échangé avec quelques amis de la presse. Il est légitime et de bon ton que le MINCOM réunisse ses collaborateurs dans la communication pour une meilleure lecture de l??action gouvernementale.Parce que la réforme de l??Etat et la démocratisation de la société sont les principales modalités de la gouvernance, la bonne, le besoin de communication des citoyens apparaît plus que jamais comme une nécessité impérieuse. La satisfaction des besoins du citoyen en communication peut avoir un impact sérieux sur la gouvernance. C??est évident !Sans passion, ni prétention, il est à reconnaître le pluralisme médiatique en place au Cameroun depuis les années 90. Le ton de la presse épouse l??air du temps, et le temps est fonction du système politique. Pas besoin de relever les avancées significatives observées dans ce champ, pour comprendre l??esprit d??ouverture qui a pu s??observer de l??option communicationnelle du nouveau MINCOM. La démocratie le préconise, la bonne gouvernance le précise. Dans l??échiquier politique camerounais, il est impossible de parler d??ouverture démocratique sans faire allusion au pluralisme médiatique. Certes elle n??a pas été totale, mais la représentativité de celle-ci autour du ministre lors de sa conférence télévisée était une illustration d??un schéma novateur. Si le citoyen trouve son compte dans le pluralisme et le choc des opinions exprimées par les médias de tendances différentes, c??est simplement parce que deux forces tendent à se maitriser ou à s??influencer dans ce champ : la communication gouvernementale (l??orientation est pro-gouvernementale et c??est compréhensible) et la communication privée (l??orientation tend à jouer le contre poids).Le ministre de la communication est membre et porte-parole du gouvernement.Les médias ont cette capacité de rehausser les statuts des personnes, de retourner les situations?? soit en leur conférant une notoriété ou par inaction, de conférer une moindre importance.Dans l??exercice de ses fonctions, il importe à M. Issa TCHIROUMA de préciser la position de l??Etat face à des points qui auraient pu susciter des biais dans l??information et détourner l??attention des camerounais des réels problèmes qui tentent de trouver solutions. Face aux hommes de médias, son action a également précisé entre autre, l??information à retenir pour éviter une certaine manipulation venue des barons (connus) de l??ombre : « les apprentis sorciers ».Suite à la fracassante révélation d??une ONG catholique sur la présumée fortune du Chef de l??Etat, M. Issa TCHIROUMA a choisi une option relookée pour préciser ce qu??il faut penser de la part du gouvernement au sujet du feuilleton écrit par l??ONG sur la présumée fortune du Président BIYA.Un style nouveau, pour une bonne vision de l??action du gouvernement mais, quelques éléments à revoir??« Les médias devraient offrir une information complète qui permette à chacun de prendre en toute connaissance de cause les décisions qui lui incombent » Michael SCHUDSONPour une première sortie, la visibilité de la politique à mener par le MINCOM afin d??apporter quelques solutions aux problèmes de la communication au Cameroun était de bonne guère. De même, en tant que Porte parole du Gouvernement, l??action médiatique du Ministre Issa TCHIROUMA aurait eu aussi l??objectif de revenir sur des points d??ombres ayant apporté ombrage à l??action gouvernementale. Il est difficile de se prononcer vraiment à la fin de cette entrevue télévisée sur la feuille de route du MINCOM. Les problèmes à résoudre de ce département ministériel sont connus complexes surtout des dossiers de la presse privée. Si la belle affaire était l??esprit d??ouverture du Ministre qui se sentait à l??aise dans toutes ses questions à lui posées, il faut relever l??absence de certaines agences de presse. La sortie peut n??avoir pas porté la promesse des fleurs, autour des attentes de ces voies et moyens pour venir à bout des problèmes de la communication au Cameroun. Il n??est donc pas exclu de voire des réactions de frustrations issues du presque vide qui y a existé.Il faut reconnaître au ministre Issa TCHIROUMA ce génie, cette capacité d??user de tous les moyens possibles de persuasion pour arriver à ses fins. Cette campagne de proximité avec les médias avait pour but de fournir aux camerounais l??information utile à la prise de position au sujet des thèmes brûlant de l??heure. Des pans de notre société sont à construire et la distraction éloigne de ces vrais chantiers. Afin que nul ne périsse faute de connaissance, la pluralité médiatique a été, et est à utiliser à de bonnes fins. M. Issa Tchirouma a donné le la!
 
Eddy Patrick DONKENG, 237online.com

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