Santé publique: Retour imminent des médicaments made in Cameroun

Medicaments de la rue

Afin de relancer ses activités de production, Cinpharm a ouvert son capital au Tunisien Teriak.
L’entreprise pharmaceutique tunisienne Teriak, qui a pris une part importante du capital du laboratoire pharmaceutique camerounais (Cinpharm) depuis 2014, a été reçue en audience vendredi dernier par le ministre de la Santé publique. Ceci en vue de rendre compte à ce dernier de l’avancement des travaux et de l’évolution de la mise en place de la restauration de cette usine de production des médicaments locaux fermée depuis 2013. Accompagnée de l’ambassadeur de Tunisie au Cameroun Jalel Snoussi, la directrice générale des laboratoires Teriak Sara Masmoudi a magnifié la gratitude du gouvernement camerounais pour son inlassable accompagnement. Elle a aussi tenu à signifier à ce dernier la réouverture imminente de cette usine en janvier 2016, si tous les documents y afférents sont mis à sa disposition.
En grande difficulté depuis 2013, après avoir accumulé des pertes de 3,5 milliards de Fcfa depuis sa création en 2010, Cinpharm, le spécialiste camerounais des produits pharmaceutiques, aura un souffle nouveau.  Le tunisien Teriak qui a racheté cette usine entend faire d’elle une véritable industrie au sein de la sous-région Afrique centrale. Avec une assistance technique à la pointe et une expertise tunisienne qui a fait ses preuves.
Désormais, il ne sera plus question pour le Cameroun d’importer des médicaments comme cela a toujours été le cas. La mise à disposition des médicaments issus de l’usine de Cinpharm va venir résoudre cette question importante pour la santé des Camerounais. Avec l’équipement mis en place, « l’usine pourra faire une production locale, des comprimés, des gélules, des sirops liquides et secs, des antibiotiques, entre autres », a souligné Sara Masmoudi. Selon les experts de Teriak, pour un départ, Cinpharm pourra fabriquer environ 70 produits en attendant d’augmenter non seulement l’expertise, mais aussi le personnel.
Dans ce projet de restauration de l’usine de production, le partenaire tunisien a pensé à la relève et au transfert des compétences. Pour cela, il envisage durant son séjour au Cinpharm de contribuer à la formation des pharmaciens et des ingénieurs camerounais qui seront affectés dans ce projet. Avec à l’appui, des stages de formation en terre tunisienne. Rendus à cette étape, les experts tunisiens rassurent  par la voix de Maher Ouertatani directeur général adjoint des laboratoires Teriak que « tout est fin prêt ».

Viviane Bahoken

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