La panne du serveur des applications Facebook, Whatsapp, Instagram et Messenger ont causé des dommages à certaines structures.
Des va-et-vient à n’en plus finir, des marmonnements entre deux ou trois expirations, Thierry Chabo, ingénieur en informatique est très inquiet pour ses activités. Installé à Yaoundé depuis peu, il a dû, par contrainte financière, fermer sa boutique à Douala et revenir vivre en famille dans la capitale. A cause du bug du serveur des plateformes Facebook, Whatsapp, Messenger et Instagram qui a touché le monde entier lundi 4 octobre 2021, Thierry Chabo a cru voir son business s’écrouler à nouveau. « Je gère quasiment toutes mes activités via Facebook et Whatsapp. N’ayant plus de boutique physique, je me suis embarqué dans la vente en ligne, question de me relancer petit à petit. Le fait que ces réseaux sociaux ne soient pas accessibles plombe énormément mes activités », se plaint-il. Christelle Ossomo, vendeuse de vêtements et accessoires de beauté en ligne, a vu son activité se paralyser à cause du dysfonctionnement de ces quatre réseaux sociaux qui aura duré 6h de temps. « J’avais des commandes à livrer et j’étais en pleine communication sur Messenger avec les clientes afin de finaliser leurs achats. Malheureusement je n’ai pas eu le temps de prendre leurs contacts, que la communication avait déjà été coupée. J’ai dû remettre toutes les livraisons au lendemain, ce qui a causé un énorme trou dans mes recettes, puisque certaines clientes n’étaient plus intéressées par les articles », relate-t-elle. Exerçant dans la décoration d’intérieur, les activités de Valentine Ngo n’ont pas échappé à ce bug mondial. Elle explique : « J’étais en discussion avec mes fournisseurs en Turquie car je suis en train de charger un container. Nos communications se passent essentiellement via Whatsapp. Du coup, le fait que cette application ne soit pas accessible m’a empêché de terminer le chargement de mon container. Ce qui va entrainer un retard dans mes livraisons ».
Léonnelle Tezempa, étudiante, a redémarré son téléphone au moins dix fois, pensant que c’était lui la cause du dysfonctionnement de ses réseaux sociaux favoris. Marcellin Cheuzem quant à lui, a rechargé son forfait internet deux fois, croyant que ses datas étaient finis. Il confie : « J’ai rechargé ma connexion et les applications ne passaient toujours pas. C’est après avoir changé de puce que je me suis rendu compte que ce n’était pas un problème de datas. J’ai alors appelé des amis qui m’ont confirmé qu’ils avaient le même problème ». Marlène Timbiwa, femme au foyer, a vécu ces 6h sans Facebook et Whatsapp comme si elle était en prison. « Je passe mes journées à la maison. Du coup ces applications sont mes compagnons les plus fidèles. N’ayant pas de télévision, c’est grâce à elles que je reste connectée au reste du monde et que je suis au courant de l’actualité. Ces heures sans naviguer sur mon fil d’actualité Facebook étaient interminables, on aurait dit la fin du monde », affirme-t-elle.
Nancy Gwet, Directrice des ressources humaines dans une entreprise de la place, n’a pas ressenti ce bug. « J’avais une réunion de travail qui s’est terminée à 21h30. Le temps d’arriver chez moi, il était déjà 23h. ce sont mes enfants qui m’ont fait comprendre qu’il y avait un problème de connexion », dit-elle. « Sans le message d’Orange Cameroun je n’aurai jamais su qu’il y a eu un dysfonctionnement de ces applications », révèle Laure Siliki. André Fabrice Tchamgoué, comptable, explique quant à lui qu’il n’a pas été totalement coupé de ses proches, car il a migré vers les applications telles que Ayoba, Télégram, WeChat et Dikalo. Natasha Libam, vendeuse de vêtements en ligne, a également confié que son business n’a pas été impacté par ce bug. « La plupart de mes clientes se trouvent sur Snapchat. Ils savent que c’est sur cette plateforme que je poste presque tous mes articles », ajoute-t-elle.
Ce bug du serveur des applications Facebook, Instagram, Whatsapp et Messenger qui s’est produit lundi dernier, a fait perdre à leur propriétaire, Marc Zuckerberg la somme de 7 milliards de dollars, soit 39,44 milliards de Fcfa en 6h de temps.