Rapport sur les droits de l’ homme au Cameroun 2018

Le Cameroun est une république à régime présidentiel fort.

Il possède un système de gouvernement multipartite, mais le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) se maintient au pouvoir depuis sa création en 1985.

Dans la pratique, le président détient le pouvoir de contrôler la législation. Le 7 octobre, les citoyens ont réélu le leader du RDPC, Paul Biya, à la présidence de la République, poste qu’il occupe depuis 1982. L’élection a été entachée d’irrégularités, notamment d’actes d’intimidation d’électeurs et de représentants des candidats dans les bureaux de vote, d’annonces tardives des lieux des bureaux de vote et des listes d’électeurs, de bourrage d’urnes, d’inscriptions redondantes d’électeurs sur les listes et d’allégations de manipulation de résultats du scrutin. Le 25 mars, ont eu lieu les deuxièmes élections sénatoriales de l’histoire du pays. Ces élections se sont déroulées de manière pacifique et ont été jugées en général libres et
équitables. Des élections législatives et municipales, jugées elles aussi libres et équitables par la plupart des observateurs, s’étaient déroulées simultanément en 2013. De nouvelles élections législatives et municipales devaient avoir lieu au cours de l’année mais, en consultation avec le Parlement et le Conseil constitutionnel, le président Biya a prorogé de 12 mois les mandats des parlementaires et des conseillers municipaux et des élections générales devaient se tenir à l’automne 2019 ou au début 2020.

Les autorités civiles n’ont parfois pas su exercer un contrôle efficace des forces de sécurité, notamment de la police et de la gendarmerie.
La crise sociopolitique qui s’était déclarée dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays à la fin 2016 en raison d’une marginalisation perçue de ces régions a débouché sur un conflit armé opposant les forces gouvernementales et des groupes séparatistes. Ce conflit a été marqué par de graves atteintes portées aux droits de l’homme et à des abus de la part des forces gouvernementales et des séparatistes anglophones.
Au nombre des atteintes aux droits de l’homme figuraient des exécutions arbitraires et illégales commises par les forces de sécurité ainsi que par les
séparatistes anglophones armés, des disparitions forcées commises par les forces de sécurité, Boko Haram et les séparatistes, des tortures pratiquées par les forces de sécurité et les séparatistes anglophones, des détentions arbitraires prolongées, notamment de personnes soupçonnées d’être des séparatistes anglophones par les forces de sécurité, des conditions d’incarcération dures et

Consultez le rapport sur les droits de l’ homme, publié par le Département d’Etat américain ici (PDF de 51 pages)

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