En tournée inopinée le 16 octobre 2025 dans la région du Centre, le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie a ordonné la fermeture immédiate de plusieurs établissements non conformes.
« La qualité des soins n’est pas négociable », a-t-il martelé face au personnel médical d’un centre de santé à Obala.
Cette descente surprise a révélé de graves manquements dans certaines structures privées et publiques. Le gouvernement durcit le ton : jusqu’où ira cette opération coup de poing ?
🏥 Cameroun : vers une santé publique plus rigoureuse
L’inspection surprise du ministre a concerné plusieurs hôpitaux du Centre, notamment celui de district d’Obala.
Accompagné des équipes du Régional Délégué de la Santé, Manaouda Malachie a constaté sur le terrain des cas flagrants de négligence professionnelle, d’absence de personnel qualifié et de fonctionnement sans autorisation.
« Certains centres font courir de vrais risques aux patients. Nous devons protéger les Camerounais », a déclaré le ministre, visiblement indigné.
Lors de sa visite au Centre de Santé du Mont des Oliviers, une infirmière ignorait même l’identité du ministre et a tenté d’éluder ses questions.
Après vérification, l’établissement employait des assistants non encadrés et pratiquait des actes médicaux sans supervision, une infraction grave selon la réglementation sanitaire.
🚨 Des fermetures et des sanctions immédiates
Face aux nombreuses irrégularités, plusieurs cliniques ont été fermées sur-le-champ pour exercice illégal de la médecine.
Le ministre a notamment ordonné la suspension d’un centre de soins privé à Obala, où un médecin exerçait sans lettre d’affectation officielle, se plaignant d’une « lenteur administrative ».
« Il n’y aura plus de tolérance pour ceux qui mettent la vie des malades en danger », a prévenu Manaouda Malachie.
Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large de remise à niveau du système de santé camerounais, amorcée depuis 2023, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des Nations unies.
Le ministère entend également renforcer les inspections régulières, exiger des audits internes, et imposer un suivi strict de la formation du personnel paramédical.
💬 Une opération saluée par le public
Cette action musclée a été largement saluée par les citoyens, souvent confrontés à des soins de piètre qualité.
« Parfois, on paie cher pour être mal soigné. Si le ministre agit, c’est une bonne chose », confie Blaise Eko’o, un habitant d’Obala.
Cependant, certains professionnels demandent plus de moyens logistiques et humains pour améliorer les conditions de travail dans les zones rurales.
Le ministre s’est voulu rassurant :
« Notre objectif n’est pas de punir, mais de responsabiliser. Chaque Camerounais mérite un soin sûr et digne. »
Avec cette descente surprise, Manaouda Malachie envoie un message clair : la qualité des soins de santé au Cameroun est désormais une priorité nationale.
Mais la question reste ouverte : cette rigueur tiendra-t-elle dans la durée ?




