En faisant le point à un an de la fin du projet, les parties prenantes ont réalisé que les objectifs ont été atteints à un an de l’échéance.
«Le projet avance très bien. Pratiquement le double de l’objectif a déjà été planté, sachant qu’avec les pertes que vont engendrer les feux de brousse, les transhumances de bétail, et la sécheresse, on devrait obtenir au final les 1400 hectares durables, visés en fin de projet». Stéphane Sourdin, attaché de coopération de l’Union européenne (Ue) pour l’environnement au Cameroun, a dit sa satisfaction à mi-parcours du projet «Reboisement 1400» que l’Ue finance au Cameroun et qui est initiée par l’Association des communes forestières du Cameroun (Acfcam). En effet, selon les statistiques du Centre technique de la forêt communale (Ctfc), organe qui réalise le projet, à ce jour, en tout 1328,22ha ont déjà été plantés en plein, en plus de 32743m de haie vive en plantation d’alignement en zone se savane sèche et 272,5ha plantés en plein, en plus de 35700m de plantation d’ornementaux en zone de transition.
Soit en tout 2300,55ha de plantations en plein et 68443m de plantation d’alignement. En détail, « en 2019, on a pu enregistrer 530,33ha regarnis réussis des sites reboisés sur les 846,76ha plantés en zone de savane sèche, soit un taux de survie de 62,63% ; et 169,5ha regarnis réussis des sites reboisés sur les 276,5ha plantés en zone de transition, soit un taux de survie des plants de 61,30%», explique Beaudelaire Kémajou, le directeur du Ctfc et directeur du projet. Indiquant que la campagne 2020 a été freinée par la pandémie du Covid-19. « Toutefois, durant la période de confinement, la plupart des communes cibles ont mis en place des pépinières, acquis des plants et démarré les opérations de piquetage, trouaison et de mise en terre sur des espaces retenus, et au stade actuel, elles ont engagé des opérations d’entretien, de sécurisation et d’arrosage des sites».
Le projet « Reboisement 1400 » consiste en le reboisement de 1400 hectares de terrain dans sept régions du Cameroun, notamment dans des communes de zones de savane sèche (les trois régions septentrionales) et de transition écologique (Ouest, Nord-ouest, Est et Centre) entre le 20 décembre 2020 et le 20 décembre 2022. A raison de 1000ha en zone de savane et 400ha en zone de transition. Les essences choisies sont celles qui peuvent à la fois adhérer aux propriétés du sol, résister aux intempéries et pouvoir être utiles aux populations locales à diverses exploitations.
Ce sont en tout 18 communes de ces régions qui en sont bénéficiaires : Guémé, Kaélé, Mogodé, Mokolo, Yagoua, Mora, Kousséri (Extrême nord), Pitoa, Lagdo (Nord), Waza, Bangangté, Dimako (Est), Nyambaka (Adamaoua), Tonga, Tubah (Nord-ouest) Ndikiniméki et Yoko (Centre). Projet qui vise « à restaurer les écosystèmes forestiers dans les communes bénéficiaires et l’intégration du marché domestique dans l’économie formelle à partir des sources de bois d’origine légale», a souligné Thomas Dupont Obiegni, le président de l’Acfcam. Avec pour objectif de « promouvoir l’amélioration de la gouvernance de la gestion durable des ressources naturelles en milieu forestier au Cameroun ». A cet effet, dans le cadre de ce projet, les communes bénéficiaires sont renforcées dans leurs capacités à pouvoir entretenir le projet et le faire perdurer.
