Le Nord Cameroun a vibré au rythme de l’or blanc cette semaine. Les 28 et 29 avril, Garoua a accueilli un événement continental majeur rassemblant les producteurs de coton de 15 pays africains venus célébrer le 20ème anniversaire de l’Association des producteurs de coton africains (Aproca). Cette rencontre historique, couplée à l’assemblée générale ordinaire de l’organisation, a permis d’aborder les défis cruciaux auxquels fait face cette filière stratégique pour l’économie du continent.
Avenir coton africain : les stratégies révolutionnaires face aux défis climatiques
L’importance de cette concertation transcende les frontières nationales.
« Fidèle à sa mission, l’Aproca a su se positionner en tant que leader d’opinion, anticipant les tendances et défendant les intérêts de ses membres à tous les niveaux », a déclaré le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobé, représentant personnel du Premier ministre.
L’événement a réuni une impressionnante délégation de producteurs venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Centrafrique, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, du Mali, de l’Ouganda, du Sénégal, du Tchad, du Togo et de la Zambie.
Le gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i, le président du conseil d’administration de l’Aproca, le Togolais Koussouvi Yaovi Kouroufei, ainsi que des invités spéciaux ont également honoré cette célébration de leur présence.
Pendant ces deux jours d’échanges dans une ambiance festive, les participants ont abordé des thématiques cruciales, notamment les stratégies d’adaptation aux changements climatiques qui menacent sérieusement la production cotonnière africaine.
Le Professeur Koussoumna Liba’a Natali, doyen de l’Université de Maroua, a présenté une analyse détaillée des défis actuels et des solutions innovantes pour améliorer le rendement face à ces nouvelles contraintes environnementales.
Au-delà de la célébration de son anniversaire, l’Aproca a réaffirmé son rôle de levier pour la transformation et l’épanouissement de la filière coton en Afrique. Les points de repère établis entre les producteurs, les transferts de savoirs et l’amélioration des acteurs de la chaîne de valeur du coton étaient au cœur des discussions stratégiques.
Cette concertation continentale intervient dans un contexte mondial particulièrement tendu pour les producteurs de coton, confrontés à la volatilité des prix sur le marché international et aux défis environnementaux croissants.
L’esprit de collaboration et de partage d’expériences qui a marqué ce rassemblement témoigne de la détermination des acteurs africains à renforcer leur position dans le marché mondial du coton, un secteur qui fait vivre des millions de familles à travers le continent.
Pensez-vous que l’unité des producteurs africains de coton permettra de mieux défendre leurs intérêts face aux géants mondiaux du textile ?
